Hausse des envois de fonds des Algériens établis à l’étranger

FINANCES Rapport de la Banque mondiale :

La Banque mondiale a publié le 30 novembre dernier son rapport 2022 sur les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire.
Ainsi, la Banque mondiale observe que les envois de fonds ont résisté aux turbulences mondiales en 2022 et leur montant total est estimé à 626 milliards de dollars, soit une augmentation de 5 % par rapport à l’année dernière. Il s’agit toutefois d’un net recul par rapport à la hausse de 10,2 % enregistrée en 2021.
«Pour les pays à revenu faible et intermédiaire, les envois de fonds des migrants sont une source vitale de revenu», estime l’institution de Bretton Woods, qui ajoute que «ces transferts d’argent vers les pays d’origine contribuent à réduire la pauvreté et à améliorer la situation nutritionnelle, et ils sont corrélés avec de meilleurs résultats en matière d’insuffisance pondérale à la naissance et de taux de scolarisation chez les enfants issus de foyers défavorisés.»
Le rapport de la Banque mondiale indique que «la recherche montre que les remises migratoires aident les ménages bénéficiaires à renforcer leur résilience, en leur permettant par exemple d’améliorer leurs conditions d’habitat et de faire face aux pertes subies à la suite d’une catastrophe naturelle.»
Pour ce qui est de l’Algérie, selon les estimations de la Banque mondiale, les envois d’argent des Algériens établis à l’étranger devraient enregister une hausse cette année par rapport à l’année précédente.
En effet, selon l’Institution financière internationale, d’ici fin 2022, les Algériens de l’étranger devraient transférer vers leur pays d’origine, 1,829 milliard de dollars, contre 1,759 milliard de dollars envoyés en 2021, soit une augmentation de 70 millions de dollars et une croissance de 3,83%.
Pour ce qui est du Moyen-Orient et Afrique du Nord la région devrait recevoir 63 milliards de dollars de remises migratoires en 2022, soit une progression de 2,5 % contre 10,5 % en 2021, selon le rapport de la Banque mondiale, qui explique que «ce ralentissement est en partie lié à l’érosion des salaires réels dans la zone euro, même si la demande d’envois de fonds dans les pays d’origine a augmenté dans un contexte de détérioration des conditions de vie, notamment la sécheresse au Maghreb et les prix élevés du blé importé.»
Djamila Sai