«Le volume des échanges en augmentation de 244% par rapport à 2021 »

Yazid Benmouhoub, Directeur général de la Bourse d’Alger :

Le Directeur général de la Bourse d’Alger a souligné, hier samedi à Alger, l’augmentation du volume des transactions en bourse. «Malgré l’absence de culture de la Bourse, le volume de ses échanges a connu une augmentation de 244% en 2022 par rapport à 2021», a-t-il indiqué, faisant remarquer que le pari de la prochaine étape repose sur la réalisation de l’inclusion financière.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale dont il était l’invité de l’émission «La matinale», Yazid Benmouhoub a mis en avant les nouveaux mécanismes de financements mis en place par la Bourse d’Alger notamment des fonds d’investissement, et l’ouverture du marché aux entreprises émergentes, notamment avec la volonté des pouvoirs publics de créer un tissu entre les petites entreprises et les grandes entreprises.
Tout en soulignant que la Bourse d’Alger, qui a été créée en 1997, est un instrument financier qui aspire à se positionner comme un marché ouvert pour les entreprises et les investisseurs, Yazid Benmouhoub a fait état de l’aspiration de l’institution qu’il dirige à former des acteurs du marché et à créer un écosystème pour la Bourse, saluant les décisions des pouvoirs publics s’agissant des réformes fiscales pour la Bourse en exonérant les bénéfices de l’impôt. «L’objectif reste de faire de la Bourse d’Alger une institution d’échange numérique en activant un nouveau système d’information qui assure la vente d’obligations directement via les téléphones portables et les ordinateurs», a-t-il poursuivi.
La Bourse, a observé Yazid Benmouhoub, est détenue par des banques, des institutions et des investisseurs, et est complémentaire à la finance classique. La Bourse, a-t-il ajouté, vise à alléger la pression sur le système bancaire grâce aux rôles des fonds d’investissement qui permettent aux entreprises d’avoir une nouvelle gouvernance qui les qualifie pour entrer sur le marché des transactions. «Il y a une simplification des conditions de cotation des institutions émergentes et de les aider à collecter des financements en Bourse. Les conditions exigent que l’entreprise ait des actions, cela permet le développement de toute entreprise». Le Directeur général de la Bourse d’Alger a, en outre, fait cas d’obstacles culturels qui empêchent les entreprises familiales d’ouvrir leurs capitaux, rassurant, au passage, les clients. L’objectif, dit-il, est de faire de la Bourse un outil devant permettre aux entreprises de se développer rapidement. «Il est devenu nécessaire de créer des opportunités pour que les entreprises émergentes accèdent à la Bourse», a-t-il ajouté, rappelant, à l’occasion, les fonds disponibles au niveau des 58 wilayas du pays pour servir les incubateurs, et accélérer la transition d’une économie locative à une économie productive. Lors du Forum «Oran Economie» de mercredi dernier, Yazid Benmouhoub a fait cas de l’élaboration d’un projet pour développer des instruments de financement (obligations) compatibles avec la chariâa islamique. «Ce projet est actuellement au stade de l’étude par les instances compétentes avant d’en statuer», a-t-il indiqué. Annonçant que la Bourse d’Alger s’apprêtait à créer un marché d’échange d’actions et de financement de start-up conformément à la nouvelle politique économique du pays visant à soutenir l’implantation et le développement de telles entreprises.
Rabah Mokhtari