Les experts soulignent l’opportunité de la collaboration intra-africaine

Promotion des start-ups

L’opportunité que représente la collaboration intra-africaine pour promouvoir les start-ups, notamment à travers une reconnaissance régionale voire continentale de ce type d’entités économiques, ont été mises en avant par plusieurs consultants et experts de l’écosystème des start-ups africain.C’est lors d’un panel consacré aux politiques publiques nécessaires au développement de l’écosystème des start-ups en Afrique, organisé dans le cadre de la première édition de la conférence africaine des start-ups, que le Conseiller du président de la République du Nigeria, Oswald Osaretin Guobadia, a mis en avant l’intérêt de créer un pacte de coopération africain autour des start-ups.
«Il s’agit notamment d’encourager la co-création de start-ups, ainsi que les échanges entre start-ups autour d’un cadre spécifique à ce type d’entité», a estimé M. Guobadia.
De son côté, le responsable de la société tunisienne «Our Digital Future», Noomane Fehri, a plaidé en faveur d’une «plus grande coopération digitale»entre les pays africains grâce à une reconnaissance régionale, voire continentale, des start-ups, tout en adoptant un cadre légal en adéquation avec les besoins de l’écosystème des start-ups et de l’innovation.
Par ailleurs, l’intérêt de promouvoir la formation dans ce secteur a également été mis en avant, en plus de la possibilité d’échanger les expériences entre les pays africains en s’inspirant des «success stories»du continent sans la nécessité de s’orienter vers des expériences occidentales.
De son côté, le Conseiller au ministère du Numérique de la République Démocratique du Congo, Freddy Mpinda, a souligné la nécessité de créer et de développer les infrastructures liées à l’écosystème des start-ups, suivies d’un cadre réglementaire adéquat.
«Il faut construire un écosystème pour les start-ups tout en leur assurant les marchés nécessaires à leur activité», a expliqué M. Mpinda. Lors du dernier panel de cette journée, intitulé «financement des start-ups», le trader de fonds et investisseur nigérian, Debodun Osekita, a estimé nécessaire pour les porteurs de projet d’être «agressifs»dans la quête de financements.
«Tout simplement, il faut penser toujours à densifier son réseau lors d’évènements ou sur internet, il faut être prêt à présenter son projet brièvement à ses contacts et aux éventuels investisseurs, quitte à engager une personne dédiée à attirer les investissements», a-t-il expliqué.
D’autres intervenants ont cité l’opportunité que représente la diaspora des pays africains à l’étranger comme d’éventuels investisseurs, tout en appelant à la mise en place de fonds de garantie des crédits dédiés aux start-ups.
Pour sa part, l’investisseur nigérian, Cole Segun, a évoqué les lourdeurs administratives que connaissent de nombreux pays en Afrique, rendant certains investisseurs réticents quant au financement des start-ups.
Djamila Sai