Icône du chaâbi Le Cheikh Aziouez Raïs tire sa révérence

La scène artistique algérienne est aujourd’hui en deuil. Elle vient de perdre l’un de ses porte-flambeaux, l’icône de la chanson chaâbie, le Cheikh Aziouez Raïs. Il est décédé samedi 10 décembre 2022, à l’âge de 68 ans, des suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
Natif de la ville des roses, Blida, Aziouez Raïs y voit le jour le 25 août 1954. Passionné de chaâbi, il se lance dans l’interprétation très jeune, se faisant très vite remarquer par son timbre de voix.
Le chemin qui le mènera vers le succès et la reconnaissance de ses pairs sera long et laborieux mais Aziouez Raïs ne baissera jamais les bras, travaillant dur pour se frayer une place sur la scène chaâbie algérienne. Eternel perfectionniste, il n’hésitera pas à demander des conseils éclairés auprès de grands maîtres du chaâbi, à l’image du regretté El Badji. A partir des années 1980, il commence à s’imposer enfin dans un style propre à lui, le « kheloui » et finira par récolter les fruits de son labeur à partir des années 1990. Ses fans se l’arrachent, que ce soit pour l’animation de fêtes familiales ou pour l’animation de concerts à travers les villes du pays.
Son riche répertoire comprend des titres-phares comme « Bellah Aâlik Ya Rayah an Rit Ghazali», « Aâlik Bel Hana Oua Dhaman », « Ya Men3ach »…etc
Le regretté a été accompagné hier à sa dernière demeure par une foule nombreuse. Il a été enterré au cimetière de Dergana.
H.A.