Ouverture à Médéa de la 11e édition

Festival international de calligraphie arabe

La 11e édition du festival international de calligraphie arabe, dédiée à la mémoire du calligraphe algérien Tayeb Laidi, décédé récemment, s’est ouverte, lundi, à la maison de la culture «Hassan El-Hassani» de Médéa, avec la participation d’une cinquantaine de calligraphes nationaux et étrangers.Quatorze calligraphes arabes et musulmans de renoms issus de neuf pays, en l’occurrence la Syrie, l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, la Lybie, le Koweït, la Turquie et l’Iran prennent part à cette édition qui s’étalera jusqu’au 15 décembre, a indiqué le commissaire du festival, Abderrazak Karabernou.
La participation nationale à ce festival est représentée par trente-cinq calligraphes émérites venus de quinze wilayas, dont Blida, Jijel, Ghardaïa, Laghouat, Bordj-Bou-Arreridj, Alger, El-Oued et la wilaya hôte de Médéa, a-t-il ajouté.
Un hommage sera rendu, lors de ce festival, au calligraphe, miniaturiste et spécialiste en ornementation, Tayeb Laïdi qui s’est éteint, en octobre dernier, à l’âge de 51 ans.
«L’intérêt qu’accordent les hautes autorités du pays à ce type d’évènement culturel reflète la sincérité du gouvernement à œuvrer à la préservation de ce patrimoine culturel commun, source de fierté pour toute la nation arabe et musulmane», a indiqué la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, dans un message adressé aux participants, lu en son nom par le directeur du centre national du livre, Tidjeni Tama..
Elle a affirmé que le festival national de calligraphie arabe, «au même titre que les autres manifestations culturelles d’envergure, déjà programmées ou à venir, participe à la sauvegarde de ce legs ancestral et contribue à rapprocher davantage les nation arabe et musulmane». Au programme de la 11e édition du festival international de la calligraphie arabe, une exposition regroupant pas moins de 96 œuvres réalisées par les participants, dont 71 œuvres en calligraphie classiques, de styles «Farissi», «Rokaa», «Magharibi», «Koufi» et «Neskh», et 25 toiles réalisées en lettrisme, un genre qui repose sur l’utilisation de la calligraphie pour la confection d’œuvres artistiques, a expliqué Abderrazak Karabernou.
La présence de calligraphes venus d’horizons divers et appartenant à des écoles différentes, mais complémentaires, est «une occasion pour jeunes calligraphes qui participent pour la première fois à cet évènement de côtoyer des calligraphes expérimentés, parfaire leurs connaissances et acquérir de nouvelles techniques de travail», a estimé le commissaire du festival, dans son allocution d’ouverture.
«Reconnus sur le plan international, les calligraphes nationaux, maintes fois primés lors de manifestations du genre organisées hors des frontières du pays, sont en mesure de faire profiter les jeunes calligraphes qui participent à l’évènement de leur expertise et de les aider à percer, tant au niveau national que sur la scène internationale», a estimé Abderrazak Karabernou.
En sus des ateliers et des rencontres débats qui seront animés par des universitaires et des calligraphes nationaux et étrangers, un concours des meilleures œuvres en calligraphie classique et en lettrisme sera organisé à l’effet de «stimuler la créativité artistique» chez les candidats, et les lauréats seront récompensés, au terme de cette compétition, a conclu le commissaire du festival.
R.C.