Œuvrer pour la continuité de la production et de la distribution

Industrie cinématographique

La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a affirmé, mardi depuis Oran, que son département œuvrait pour assurer la continuité de la production et de la distribution dans le domaine de l’industrie cinématographique.Dans une allocution lue en son nom par le conseiller au ministère de la Culture et des Arts, Nabil Hadji, lors de l’ouverture à Oran des travaux d’un colloque international sur «le cinéma et les enjeux de la citoyenneté», la ministre a indiqué que le ministère travaillait pour «concrétiser la vision fixée par l’Etat en matière de cinéma et s’engager avec lui dans une voie garantissant la continuité de la production, de la distribution et de la réalisation de l’approche économique du produit culturel dans son ensemble et du cinéma en particulier, conformément aux directives du gouvernement et en exécution des directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune».
Le ministère veille à «prendre soin du grand patrimoine cinématographique national à travers l’inventaire, la restauration et la numérisation, et travaille également avec plusieurs organismes pour récupérer le répertoire cinématographique disponible dans les laboratoires étrangers afin de valoriser notre mémoire audiovisuelle et mettre ce répertoire à la disposition du public et un matériau de base pour les chercheurs», a-t-elle ajouté.
La ministre a souligné le rôle de l’université dans le domaine de l’ouverture aux domaines du cinéma et le travail sur des sujets et des formes avec des approches scientifiques et pratiques qui accompagnent les transformations en cours dans l’industrie cinématographique.
Elle a ajouté que «les chercheurs et les universitaires ont un rôle à jouer pour soulever diverses questions scientifiques sur la réalisation cinématographique nationale ou internationale, qui reste un témoin de l’humanité et des transformations qu’elle a connues depuis des décennies».
Pour sa part, le Professeur Djeddi Kaddour, président du Comité scientifique du colloque, a indiqué que «le concept de citoyenneté est un acte humain fondé sur des approches des cultures des différentes générations et de leurs interactions, et le cinéma joue le rôle de vecteur visuel de l’interaction de ces cultures, en plus d’être un acteur technologique influençant la composante culturelle qui distingue les peuples et les nations les uns des autres». Le chef du département des Arts de la Faculté des lettres et des Arts de l’Université d’Oran 1, «Ahmed Ben Bella», le professeur Brahim Imimoune, a souligné le rôle que joue le cinéma en tant qu’œuvre de création culturelle, en plus d’être un processus industriel qui utilise des moyens matériels pour consolider les valeurs humaines entre les peuples ou leur nuire, impliquant, selon lui, que «les peuples voulant protéger leurs valeurs contrôlent cette industrie et poursuivent son développement technologique».
De son côté, l’ancien ministre de la Communication et de la Culture, Mohamed Abbou, a souligné l’importance de l’industrie cinématographique dans «la protection de l’identité et la consolidation des valeurs humaines fondamentales, notamment les valeurs de citoyenneté». Il a indiqué que «le cinéma a traité de périodes importantes dans la vie des peuples et des nations, et de leur lutte pour des valeurs telles que la liberté, la justice et l’égalité. Il a également contribué à la construction d’un sentiment d’identité et de citoyenneté en mettant en évidence, visuellement, ces valeurs».
Ce colloque de deux jours, organisé par le laboratoire de répertoire des films évolutionnaires dans le cinéma algérien de la faculté des lettres et des arts de l’université d’Oran 1 «Ahmed Ben Bella», aborde les modalités de traitement du cinéma comme champ de connaissances, qui définit les cultures héritées et acquises de la question de la citoyenneté dans ses dimensions politique, sociale et économique à travers son emploi cinématographique, avec la participation de professeurs d’Algérie, d’Egypte, d’Espagne, de Tunisie et d’Irak.
R.C.