Après la demi-finale du Mondial-2022 Que faut-il retenir ?

France – Maroc. Voilà une rencontre qui a fait la Une de l’actualité mondiale. Ce match de demi-finale de la Coupe du monde 2022 qui aurait dû ressembler aux autres, semble ne pas l’avoir été. C’est dans une souffrance enveloppée d’une peur bleue que les champions du Monde, les Français en l’occurrence, ont réussi au stade Al-Bayt du Qatar à freiner ce mercredi (2-0) les Lions de l’Atlas dans une arène qui était acquise à leur cause.

Le but de Théo Hernandez inscrit à la 5e a fait cramer la stratégie du sélectionneur maghrébin. Personne ne croyait à cette réalisation sur faute du gardien Bono, lequel n’y croyait pas lui aussi.
Il a suffi d’une ouverture de Varane, le défenseur marocain voulait passer devant Griezmann, mais sa chute a ouvert la route au numéro 7 et donc aux Bleus qui se sentaient plus ou moins rassurés et à l’abri de toutes mauvaises surprises.
L’adversaire, plus organisé, plus offensif, poussait les Français à se replier et à se mettre en défense durant les 20 minutes qui suivirent le but. Enfin, les Français ont rarement réussi à reprendre leur souffle, puisque dominé tout au long de la dernière demi-heure de la rencontre. Ils ont enfin fini par respirer quand Randal Kolo Muani, tout juste sorti du banc, a poussé son premier ballon au fond des filets de Yassine Bounou après une frappe contrée de Mbappé (2-0, 81e).

L’arbitre et… les deux penalties
Avec plusieurs occasions, les Lions de l’Atlas menaçaient le gardien français, mais l’excès de précipitation ne pouvait être l’ami des attaquants qui frôlaient l’égalisation. Le second but ? Un ballon perdu de sa part, lui qui avait été à deux doigts d’égaliser en première période sur un retourné magnifique. Et pour les Bleus, c’est le rêve qui se réalise, un premier rêve qui s’est par contre refusé aux Maghrébins.
L’arbitrage aurait, selon la Fédération royale, déstabilisé les joueurs d’où ce courrier de protestation adressé à la FIFA, et dans lequel il est écrit «la FRMF assure encore avoir vivement protesté contre la prestation du Mexicain César Arturo Ramos et s’étonne que le dispositif de l’Assistance Vidéo à l’Arbitrage (VAR) n’ait pas réagi à ces situations arbitrales. La fédération ne ménagera aucun effort afin de défendre et préserver les droits des sélections nationales en prônant l’équité dans l’arbitrage et en dénonçant ces décisions arbitrales prises au cours de cette demi-finale». Agé de 38 ans, Ramos qui avait déjà officié lors du Mondial-2018, a arbitré trois autres rencontres au Qatar, dont la victoire des Lions de l’Atlas contre la Belgique (2-0).

La petite histoire des champions
La France avait, à trois reprises, échoué. L’une c’était en 1958 contre le Brésil, et avec la RFA, à deux reprises (1982, 1986). Depuis, tout semble lui sourire, elle avait eu raison sur les quatre dernières demies de Coupe du monde. En partant de la victoire sur la Croatie en 1998 à celle du Maroc 2022. Les hommes de Didier Deschamps devront finir le travail demain dimanche face aux Argentins, un travail qui ne sera pas facile à terminer tant que ceux qui seront sur le chantier ne se laisseront pas faire, encore moins ne pas rentrer avec le trophée. Les Bleus, quant à eux, veulent s’accrocher un doublé qui se refuse à tous les champions du Monde depuis 60 ans, mais ce ne sera pas partie gagnée. Rien ne sera facile, le match ne ressemblera pas à celui du mercredi, il sera plus électrique, ils se connaissent. «Nous nous battrons sportivement pour faire échouer les rêves de l’adversaire, nous allons tout simplement faire taire leurs ardeurs».

Finale : l’Argentine prête à relever le grand défi
Dimanche, Messi, n’a aucun intérêt à rater sa dernière sortie en Coupe du Monde. Face aux Bleus, il promet d’être un autre Messi, celui qui sait concrétiser ses rêves.
Ce sera le duel le plus important de sa vie puisqu’il sera le dernier en Coupe du monde.
Il veut tout montrer, tout donner, et faire enflammer ses fans, mais aussi à l’Argentine toute entière. «La victoire ne nous échappera pas, elle sera la nôtre, nous savons qu’elle décevra Paris, mais entre-temps, elle fleurira l’Argentine. Nous l’aurons cette coupe, elle est déjà à nous, que ceux qui promettent de réaliser un doublé, ce sera une autre fois pas cette fois-ci», s’est exprimé le gardien de but argentin.

Deux nations de football en finale
«Dans l’histoire, les rencontres entre les deux nations européenne et sud-américaine sont pas loin de se compter sur les doigts des deux mains (12 matches). Une rencontre au premier tour des Coupes du monde 1930 et 1978, pour deux défaites des Bleus. Et, évidemment, 2018», rapporte un journal sportif. Raymond Domenech en compte deux, l’une au Stade de France (0-1, 2007) et la seconde à Marseille, un jour où Diego Maradona, alors sélectionneur, avait fini par atterrir au Stade Vélodrome (0-2, 2009). Ce soir-là, Lionel Messi avait marqué un but à Steve Mandanda. Son seul échec face aux Bleus. Ce soir ce ne sera différent. La victoire, rien que la victoire pour une fête exceptionnelle».

On jouera cet après-midi à 16 h pour la 3e place
Croatie – Maroc. Après une défaite en finale il y a quatre ans, la Croatie va affronter un adversaire avec qui elle a débuté la compétition dans le même groupe.
Lors de cette Coupe du monde au Qatar, les Marocains ont perdu en demi-finale mais ont cet après-midi l’occasion de s’offrir une jolie troisième place, ce samedi 17 décembre 2022.
Bien entendu, ils auraient préféré s’affronter dans un autre contexte, mais ils peuvent néanmoins assurer le bon spectacle déjà offert lors des différentes phases de cette coupe. Ils vont chercher, l’une comme l’autre, à gagner le match de la 3e place.
Le Maroc a cette occasion de confirmer sa performance pour prendre le podium numéro 3. La Croatie, après une lourde défaite en demi-finale face à l’Argentine (3-0), peut réparer les erreurs de sa dernière sortie pour bien terminer cette compétition.
H. Hichem