«Sur 325.000 tonnes de déchets enregistrées annuellement, 30 à 40.000 tonnes sont des déchets médicaux»

Gestion des déchets spéciaux dangereux

La cheffe de service des déchets spéciaux et dangereux à l’Agence nationale des déchets (AND), Mme Assia Haddar, a évoqué, avant-hier jeudi à Alger, les quantités de déchets spéciaux et spéciaux dangereux, enregistrées annuellement en Algérie dont 30.000 à 40.000 tonnes sur un total de 325.000 tonnes représentent des déchets médicaux.«L’Algérie compte 923.000 entreprises classées en Algérie, dont 77.000 entreprises à caractère industriel et 900 établissements hospitaliers publics et privés, enregistrant dans leur ensemble des déchets spéciaux et dangereux», a-t-elle indiqué.
Intervenant lors d’une journée d’information sur ce type de déchets, Mme Assia Haddar a fait remarquer que les déchets des batteries, les huiles usagées, les déchets pneumatiques, et les appareils électroniques, figurent parmi les principaux déchets spéciaux et dangereux. «Ce type de déchets suscite l’intérêt des entreprises spécialisées compte tenu de sa valeur économique, grâce à l’appui de la stratégie nationale de gestion intégrée des déchets spéciaux et dangereux», a-t-elle dit.
S’appuyant sur une étude de terrain réalisée récemment par l’Agence, la cheffe de service des déchets spéciaux et dangereux à l’Agence nationale des déchets (AND) a fait savoir que l’Algérie enregistre annuellement 65.000 tonnes/an de déchets de batteries utilisées, valorisées à 100% et 249.000 tonnes/an de déchets pneumatiques, dont 4% sont valorisés, soit l’équivalent de 9.600 tonnes annuellement.
Au mois de mars 2021, la directrice de la gestion intégrée des déchets à l’AND, Mme Fatma Zohra Barça, avait indiqué que les huiles de friture étaient en tête de listes des déchets dangereux et spéciaux dangereux avec 459.942 tonnes, suivies par les pneus usagés avec 318.077 tonnes, les huiles de moteur avec 194.314 tonnes, les batteries 69.050 tonnes. Rappelant que l’Algérie a adopté la stratégie de gestion intégrée des déchets avec modèle de gestion linéaire. «Pas moins de 50,61% sont des déchets organiques, le plastique représente 15,31%, les couches jetables 11,76% et le papier et carton 6,76%. Pas moins de 50% de ces déchets sont des matières composables et 30% de matière valorisable sèche», avait-elle observé. Faisant remarquer que les déchets spéciaux et spéciaux dangereux représentent 1,50% soit 30 à 40.000 tonnes par an.
Relevant que le taux de valorisation des DMA ne représente que 10%, Mme Fatma Zohra Barça, avait fait savoir que le déchet a une valeur économique appréciable. «Si on arrive à valoriser tous les déchets on aura un gain économique de l’ordre de 92 milliards de dinars par an», avait-elle dit. Rappelant qu’en ce qui concerne les déchets spéciaux, les opérateurs obéissent à une réglementation spécifique avec un agrément du ministère de l’Environnement. «Plus de 300 opérateurs sont spécialisés dans la collecte et le transport de ces déchets», avait-elle poursuivi.
En 2020, un total de 13,5 millions tonnes de déchets a été généré en 2020.
Les déchets ménagers et assimilés (DMA) sont en tête de placement avec 49,30% du total puis les déchets inertes avec 48,99% alors que les déchets spéciaux et spéciaux dangereux représentent 1,50% soit 30 à 40.000 tonnes par an.
Rabah Mokhtari