Le football sera-t-il pris au piège ?

Que faudra-t-il encore attendre du football professionnel national ? Des clubs pour être plus précis. Sa gestion continue d’inquiéter ceux qui y croient encore à un sursaut.Le niveau des rencontres ne séduit presque plus personne. Les joueurs s’ignorent, en face, ils donnent l’impression d’avoir des ennemis et non des adversaires. Alors que dans un pays comme le nôtre, l’Algérie, le football devrait garder sa notoriété pour avoir fait office de divertissement populaire dans lequel on s’investit de manière plutôt modérée, sur un mode spontané. Les entraîneurs n’arrivent presque plus à donner vie et forme au football, ils hésitent à prendre des décisions qui risquent de ne pas plaire aux dirigeants. Dans des clubs, ce sont quelques joueurs qui gèrent le climat et imposent à l’entraîneur la stratégie. Qui doit jouer et qui doit rester sur le banc de touche ?

Être le 12e joueur qui veut partager
les victoires
Les supporters eux s’impatientent lorsque le résultat n’est pas au rendez-vous, exigent au terme de deux à trois défaites, un changement immédiat d’entraîneur. Les dirigeants, certains, jouent le jeu. Et l’entraîneur est vite remplacé. Dans un passé lointain, les spectateurs exprimaient des réactions sous forme d’applaudissements, de huées, de cris de joie, etc. Il arrive aussi parfois que le public se laisse aller à quelque intempérance, mais toujours suite à une péripétie de jeu et à l’endroit des acteurs du match (joueurs ou arbitres). En d’autres termes, les attitudes des spectateurs sont principalement le corollaire du déroulement de la rencontre. Il est aussi vrai que le supporter est loin de se satisfaire de l’observation attentive du match, il apparaît comme un compétiteur qui désire éprouver le sentiment de victoire, ne se contentant pas de vivre l’éventuel succès de son équipe par procuration. Être le 12e joueur, qui veut partager les victoires et les défaites, ne pas être isolé, ignoré, ne s’intéresser qu’à ce qu’il dépense. Il veut être connu et reconnu en sa qualité de partenaire, l’associer aux décisions, être respecté, accepter ses remarques… Accomplir sa propre performance dans les gradins : par devoir ou par envie. Spécialistes, techniciens, experts, journalistes continuent quant à eux à s’inquiéter de l’état de santé de notre football qui n’arrive pas à se «moderniser» et à offrir la meilleure affiche possible.
Protéger le caractère du football
Au niveau de certain clubs des supporters, ils agissent sous divers noms (rectangle jaune, bleu, vert…) alors que l’objectif est d’être tous derrière le club… Développer dans l’idée de s’organiser et d’encourager le club sportivement tout en veillant à ce que l’ambiance se différencie d’un club à un autre, organiser les encouragements et éviter à ce que le langage dépasse la limite de la correction et porte atteinte à l’honneur des joueurs et des arbitres, ce qui est malheureusement pas souvent le cas dans certains stades forçant ainsi les parents et souvent des familles à évacuer les gradins les privant ainsi de partager le sentiment de faire partie d’un univers d’un monde sportif honorable.
«Fidélité envers un club prime
sur le reste»
Aujourd’hui, faisait remarquer un professionnel dans une étude «l’attachement envers un club n’est plus durable mais éphémère, conditionné à une bonne dynamique de résultats. Lorsque le produit n’est plus bon, il suffit de changer de marque. Dans le contexte actuel, la figure du consommateur entre ainsi en concurrence avec celle du supporter, pour qui la fidélité envers un club prime sur le reste».
H. Hichem

nCanal + Foot : Histoire de Boxing Day à 21h
nBeIN Sports 3 : NBA, Boston Celtics – Orlando Magic à 20h