Nouveau plan d’action pour éviter le scénario des inondations

Les wilayas d’Alger, Constantine et Annaba exposées

Chaque année en période hivernale le scénario des inondations à Annaba se répète causant d’importants dégâts dans la région. Ainsi, dans son nouveau plan d’action la wilaya de Annaba a prévu la réalisation de seize projets entre 2022 et 2023 pour la commune d’El Hadjar qui est située dans une zone marécageuse et qu’elle est vulnérable aux inondations. Celle-ci a bénéficié d’un budget de soixante milliards, informent des sources communales. Les crues du canal d’Oued Meboudja est la principale source de ce phénomène à la ville.

Pour cause, en comparaison avec le reste des communes, notamment la commune voisine de Sidi Amar, El Hadjar a été bâtie sur un bassin où se stockent les eaux pluviales en période d’hiver. Une telle enveloppe financière pour ledit plan constitue le plus grand budget du genre à être accordé à cette commune, depuis l’Indépendance. Ce budget couvrira un total de seize projets dans la ville d’El Hadjar ainsi que dans l’ensemble de ses localités inondables, dont celles d’El Karma, d’El Hraicha, d’Atoui, d’El Moukaouama et de plusieurs zones d’ombre.
Selon l’Assemblée populaire communale d’El Hadjar, la durée de réalisation des projets aux localités précitées, elle est estimée à une année. Informe-t-on. Hélas, le scénario se répète chaque année et l’inconscience des décideurs devant les plus graves situations que rencontrent les malheureux citoyens algériens les laissent indifférents sinon incapables de gérer, maîtriser et surtout réparer les gros dégâts qui enfoncent davantage les habitants dans l’extrême pauvreté. Pourquoi les maires et les walis ne rendent-ils pas de compte sur leur gestion au premier responsable du pays ? Laisse-t-on faire pour devenir plus un Etat sous développé ? Une seule journée de fortes pluies suffit pour que presque toutes les ruelles qui mènent au centre- ville d’Annaba sont inondées et bloquées par les flaques d’eaux. Plusieurs maisons situées en rez -de- chaussée restent inaccessibles à leurs locateurs et beaucoup de véhicules se sont retrouvés coincés dans les eaux de pluies qui se sont abattues dernièrement. Le malheureux drame est survenu hier à Alger où Les dernières inondations n’ont pas épargné la capitale Alger et ses environs où le risque reste encore éminent. L’ex-Gouvernement avait prévenu contre les catastrophes naturelles mettant ainsi un plan d’urgence avec une mise en place du curage des oueds pour éviter l’accumulation des eaux pluviales à travers de nombreux points noirs à l’Est algérien notamment à Constantine, les cités El Guammas, les cités Sahraoui à Ain Abid, à El khroub et aussi autres régions, indique-t-on. Or, La récente étude sur la stratégie nationale de lutte contre les inondations à l’horizon 2030 qui a été traitée par des bureaux d’études espagnols et hollandais, sous la direction de la société espagnole Ofiteco en partenariat avec le ministère des Ressources en eau et de l’Environnement ayant coûté un financement de 1,2 million d’euros, dans le cadre d’un partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne révèle l’existence, en Algérie, de 689 sites à risques d’inondations dont 50 à haut risque parmi lesquels 24 impliquent une intervention prioritaire, soit précise-t-on des zones dans les régions nord, est et sud du pays sont les plus exposées aux risques d’inondations, la ville de Batna compte 10 sites qui représentent des risques comme le parc à Fourrage,Tamechit, Bouakel, Hamia et autres, la wilaya de Annaba possède plusieurs points noirs à savoir la Colonne, Oued Forcha, Chaiba, la plaine Ouest, oued Edhab. Les éléments de la Protection civile ont dans leur mission multiplié ces dernières 48 heures leurs interventions afin d’apporter aides et assistantes aux personnes en danger et surtout sauver des vies humaines.
Selon nos informations, en une journée seulement les sapeurs pompiers ont procédé à une dizaine d’opérations de sauvetage pour des citoyens qui se sont retrouvés dans des conditions dangereuses durant les dernières rudes averses en cette période d’hiver. Triste spectacle que celui qui est offert suite aux dernières pluies torrentielles qui se sont abattues derniérement sur la région de la wilaya et ses environs ayant provoqué d’importants dégâts matériels surtout dans les vieilles cités populaires et dans quelques quartiers de la ville en question. Une seule journée de chute de pluies a suffi à l’eau de submerger presque tous les trottoirs de nombreuses cités pendant le déluge causé par une nuit et plus de pluies ininterrompues. Le lendemain les rues de plusieurs quartiers étaient boueuses et jonchées de cailloux et de divers détritus rapportés par les eaux, a-t-on constaté. La défaillance des regards et l’état des réseaux d’assainissement ont permis aux avaloirs de se boucher facilement ainsi qu’autres égouts du centre- ville qui n’ont été débouchés ni nettoyés depuis belle lurette, semble-t-il. Ces pluies ont par ailleurs provoqué des inondations de terres agricoles et paralysé beaucoup de fellahs dans la région avec d’importantes quantités d’eaux pluviales qui se sont accumulées dans les champs sur quelques centimètres de hauteur. Beaucoup de pauvres familles occupant des habitations précaires et isolées vivent encore dans une constante peur durant l’hiver.

Les sapeurs pompiers pistent les catastrophes
En sept jours, les éléments de la Protection civile du chef -lieu de la wilaya de Guelma de leur côté ont procédé à une centaine d’interventions. Or, ces interventions ont été opérées par trois unités qui activent en étroite collaboration soit près 100 sorties recensées en quelques jours seulement par les éléments de l’unité principale de la wilaya. Ceux des localités de Oued Zenati et Bouchegouf ont effectué une trentaine d’interventions à travers de nombreuses communesn, annonce –t-on. A en croire nos informations, la majorité des opérations accomplies étaient des secours portés aux victimes des accidents de la circulation routière survenus sur des principaux tronçons routiers 16, 21, 80 ayant fait plusieurs blessés.
La Protection civile avait mobilisé d’importants moyens humain et matériel en vue de venir en aide aux populations, sinon de prévenir d’éventuels dangers. Ce corps avait mis en action ses hélicoptères des appareils qui ont été utilisés à travers plusieurs wilayas. La Protection civile assure la couverture de plus de 70% du territoire national. Elle a eu à intervenir notamment lors d’inondations ou de malaises causés par le monoxyde de carbone qui sévit pernicieusement à la faveur de cette sensible baisse du mercure. Elle a par ailleurs, porté secours à des familles en difficulté et à des automobilistes piégés par le mauvais temps.
Les Algériens sont lourdement pénalisés par ces intempéries qui, pourtant, font le bonheur de certains mais notre pays manque des moyens élémentaires pour remédier aux coupures survenues sur le réseau routier. Plusieurs localités, faute de chasse-neige, deviennent isolées lors des chutes de neiges ou d’averses de pluies fortes, constate-t-on. L’ampleur des dégâts occasionnés par les intempéries a laissé visiblement des traces sur des habitations fragiles, des fissures et quelques parties des toitures effondrées à Annaba, d’après le dernier recensement effectué par les services de la Protection civile du chef -lieu de la wilaya d’Annaba, une commune sur trois est susceptible d’être inondée en partie ou en totalité. Ces inondations sont les catastrophes naturelles les plus fréquentes et les plus destructrices qui provoquent d’importants dégâts humains et matériels. La période allant de 1969 à 2008 avait révélé qu’il n’existe pas de régions prémunies contre ce risque. Aussi, il ressort que des grandes inondations engendrées par des pluies exceptionnelles généralisées sur des bassins versants et pouvant toucher plusieurs régions atteignent, parfois, l’ampleur d’une catastrophe nationale comme les inondations de 1968 en Algérie et celle du 10 novembre 2001 qui furent les plus meurtrières de l’histoire des inondations.
Le rôle de la Protection civile dans la prévention du risque inondation, sa mission est instituée par la loi qui régie l’organisation, soit l’élaboration et le contrôle de l’application des mesures et des plans de prévention des inondations ainsi que l’élaboration d’études de localisation des zones inondables.
Le plan Orsec est organisé et planifié selon trois phases : la phase d’urgence notamment rouge, la phase d’évaluation et de contrôle et la phase de réhabilitation. Des pluies répétées, importantes et prolongées du régime océanique ainsi que des averses courtes mais intenses sont majoritairement les principales causes des inondations. Autres facteurs majeurs comme les ruissellements en secteur urbain où des orages intenses peuvent occasionner un très fort ruissellement en dehors des lits des courts d’eau lorsque l’imperméabilisation des sols et la conception de l’urbanisation et des réseaux d’assainissement font obstacle à l’écoulement normal des pluies intenses, a-t-on fait savoir. Dans la même vision il est à souligner que suite aux rapports effectués par les autorités locales du chef lieu de la wilaya d’El Taref sur les dernières inondations survenues dans plusieurs régions de la ville durant toutes dernières grandes averses hivernales qui notamment avaient causées des pertes de près de mille hectares de terre agricole.
Or, cet état de fait a conduit le Gouvernement à débloquer en priorité une grosse enveloppe financière de l’ordre de 600 milliards de centimes au profit de cette wilaya dans le but de tracer un plan d’action de protection des zones ciblées par ce phénomène naturel. Des projets ont été déjà lancés dans la région de Sidi Boukhroufa aux lac des oiseaux, indique-t-on. A Annaba des habitants des cités et quartiers victimes chaque année de ce type de sinistre, que ce soit à la cité des As, Oued Eddeheb, 11 Décembre, la Colonne, Pont blanc, Oued Forcha, Didouche Mourad, et la Colonne, l’inquiétude est de mise même si la pluie n’est toujours pas au rendez-vous. Cette inquiétude a été prise en charge par la commune d’Annaba. Cette institution a, en effet, dégagé une enveloppe de 30 millions dinars pour la mise en place d’un programme de prévention des inondations.
Pour assurer l’efficacité de ce programme qui comporte entre autres la réfection et le curage du réseau d’assainissement de la ville, les services communaux, de l’hydraulique, de l’urbanisme et des travaux publics ont été mis en alerte.
Quelque 2000 agriculteurs sont annuellement victimes de ces inondations. Sont également abordés, les rejets des eaux usées industrielles et des usines de transformation de tomate industrielle pour beaucoup dans la pollution de l’Oued Seybouse.
La situation de la ville, qui se trouve à un niveau plus bas que celui de la mer, court toujours le risque d’inondations de certaines zones, comme Boukhadra, Sidi Salem, El-Bouni, la plaine Ouest, la Colonne… Le dernier orage, qui avait frappé, avait déjà fait de gros dégâts et occasionné de grosses pertes matérielles pour les citoyens de ces agglomérations.
Oki Faouzi