Décryptage et l’appel à la sérénité routière du commandant Boulahia

Devant l’escalade des bilans des accidents mortels sur les routes

Invité par la Chaîne II de la Radio algérienne, le commandant à la Gendarmerie nationale, Boulahia s’est exprimé avant-hier au sujet des accidents de la route, en mettant en relief les derniers bilans communiqués par le Commandement de la Gendarmerie nationale, et qui indiquent un état des lieux déplorables et regrettables malgré, dit-il sur les ondes de ladite Radio, les efforts considérables fournis au quotidien par les unités de la Gendarmerie nationale et visant à protéger la vie des conducteurs et la lutte contre la criminalité routière en toutes ses formes.
Frustré par le nombre inquiétant des décès sur les routes constaté durant ces derniers jours et à travers des bilans journaliers, le représentant de la Gendarmerie nationale, le commandant Boulahia, a déploré un nombre considérable des accidents de la route.
« Dernièrement, les unités de la Gendarmerie nationale ont enregistré un grand nombre d’accidents induisant plusieurs décès et des blessés », dira l’hôte de la Chaîne II. Tout en déplorant un état des lieux regrettable, le commandant Boulahia a incriminé, encore une fois, le facteur humain en pointant du doigt le non-respect de la loi ni les campagnes de sensibilisation. Qualifiant les derniers accidents meurtriers survenus ce mois de décembre comme des preuves à l’appui, le Commandant à la Gendarmerie nationale a persisté sur l’excès de vitesse et le doublage dangereux qui sont, selon lui, les principales causes des accidents de la circulation routière. « L’accident d’un mini-bus roulant à 115 km/h sur la route de M’Sila qui a engendré neuf morts en est un exemple parfait », estime le commandant Boulahia.
Pis encore, l’invité à la Radio algérienne a cité un autre accident dramatique, toujours dans la wilaya de M’Sila, survenu pas plus tard qu’avant-hier, suite au renversement d’un autre bus ayant causé des blessures à 19 voyageurs. L’intervenant souligne que ces accidents de la route sont un produit humain l’impliquant dans 95% des cas, « car le facteur humain reste la principale cause de ces massacres sur nos routes de par sa mauvaise conduite et le non-respect de la signalisation routière », le commandant Boulahia. Sur les cinq derniers jours, voire entre la période s’étalant du 15 au 20 décembre dernier, « le bilan des morts à travers des accidents de la route est porté à 18 personnes », indique-t-il. Donnant plus de détails sur ce bilan, le commandant à la Gendarmerie nationale a affirmé que tous les indicateurs d’accidentalité routière sont en baisse, toutefois la mort poursuit son hécatombe sur les routes. Le nombre d’accidents corporels comptabilisés par la Gendarmerie nationale a enregistré une baisse de 42 % en atteignant 56 accidents, le nombre de personnes blessées a diminué de 23 % en atteignant 55 blessés.
« Ceci dit, cela ne reflète pas la politique suivie pour mettre fin aux accidents de la route ou les réduire du mieux que possible », regrette le commandant Boulahia, ce dernier a souhaité « des journées zéro accident, zéro victimes et zéro blessés. ». Pour parvenir à stopper cette hémorragie, l’hôte de la Chaîne II a proposé deux volets importants, la sensibilisation et la dissuasion, auxquelles la Gendarmerie nationale œuvre sans cesse à travers sa présence permanente sur le terrain et ses multiples campagnes d’initiation à la bonne conduite et au respect du Code de la route. S. Abi