«Il faut savoir faire la paix avec les victoires»

JSK

La JS Kabylie sombre et coule à une vitesse qui inquiète ses supporters.Elle continue à porter le sceau de la frustration, voire d’une nette déception, teintée d’un espoir, à chaque arrivée d’un entraîneur qui espère faire redémarrer la machine, celle qui produirait des victoires. Huit défaites depuis le lancement du Championnat national et une deuxième défaite en déplacement à Oran avec un classement qui n’honore pas son histoire, voire son palmarès. Pas de miracles que des revers qui font perdre patience aux supporters.

Tout est encore possible
à la condition de…
Rien ne semble vouloir se dégager à l’horizon. Elle continue à livrer autant de regrets, déception qu’elle n’a confirmé de doutes de reprise, de relance… Les entraîneurs qui se succèdent promettent des résultats, promettent de ‘ramoner’ les circuits qui seraient à l’origine de cette situation qui n’a jamais été vécue depuis des saisons les plus chaudes. Retenons avec fierté le passé glorieux de cette cette équipe qui avait un tableau de références citées dans tous les travaux relatifs au football national.

Rendre les conversations plus passionnantes
Ce fut des émotions offertes à des supporters de tous âges lors de ses victoires, mais aussi des défaites pas aussi répétitives que celles que tout ce beau monde est en train de vivre. Aujourd’hui, des conversations ne sont plus passionnantes, elles déchirent, elles font mal très mal à ceux qui s’étonnent et qui n’arrivent plus à trouver les mots qu’il faut pour expliquer ce qui se passe au sein de ce club qui rassemble tant en Algérie qu’à l’étranger des milliers de supporters.

Il faut bien trouver au plus vite la meilleure option !
Le dernier technicien en l’occurrence, Abdelkader Amrani, avait mis toute sa technicité pour sauver cette équipe, mais ce n’est que peine perdue. Son remplaçant Hamdi, venu en pompier, semble s’installer dans la préparation afin d’être prêt pour la reprise du Championnat. Sa première défaite face au MCO, le renvoi à une triste réalité «je ne comprends pas ce qui se passe, nous avons très bien préparé ce match, je ne comprends pas, je ne comprends rien». Il va falloir à présent pouvoir parler d’autre choses, peut être tenter de faire la paix avec les victoires, et tourner le dos aux défaites qui collent à la peau des joueurs. Qui sait ? Il faut bien trouver la meilleure option, pas celle de fermer les portes du club à défaut de ne pas trouver le meilleur traitement pour éviter une chute en deuxième division, ce qui n’est pas grave, alors pas du tout, puisque dans cette case, les équipes s’accrochent, font souvent mal à celles qui sont en L1. «On passera par des moments difficiles mais qui deviendront très positifs pour la deuxième partie de saison», estime un ancien entraîneur.

Le professionnalisme a-t-il sa place ?
Qu’est-ce qui devrait se faire ? Seuls les dirigeants le savent. Parce qu’il y a urgence. Quand on mène une action sportive, l’objectif doit être que, des saisons sportives plus tard, le club aille mieux. C’est ce qu’on appelle le professionnalisme… positif. Ils savent ce qui ne va pas, c’est à eux de continuer ou partir, laisser la place à ceux qui pensent détenir la technicité de manier les règnes et de s’imposer sans les différents «carrés» qu’ils soient ‘Vert’, ‘Jaune’ ou ‘Blanc’ qui naissent au gré des climats, mais un seul carré suffirait pour regrouper les supporters et aller vers une communication avec les dirigeants pour agir dans l’intérêt du long terme et des générations futures.

Oublier les constats et les regrets,
est-ce possible ?
«Vous savez, nous dit Madjid, nous sommes entrés dans une période de dégagisme général», loin d’être terminé, les clubs tournent sans professionnalisme, «la JSK ne mérite pas d’être seulement la JSK des constats et des regrets. Nous devons tout mettre à nu pour la sauver, on ne veut pas qu’elle soit champion, c’est un rêve certes, mais aujourd’hui, il faut sauver les meubles, sauver la JSK, et rendre cher, très cher son maillot, pas n’importe qui pour jouer encore moins pour diriger ce club». Une déclaration qui oriente ses projecteurs sur le club le plus titré et qui risque en 2022/2023 de laisser ses plumes. Faut-il croire à un sursaut ? La réponse est oui.

Pas seulement la JSK
Pourquoi ? Parce qu’il est temps que chaque club ait sa propre identité de jeu par la possession sans être stérile. «Je suis avec ceux qui prennent en considération les expériences des autres clubs, qu’elles soient positives ou négatives, elles doivent nous servir de réservoir pour y jeter un œil et en faire cas pour éviter les mauvaises ambitions et surtout la très mauvaise gestion afin de se référer aux exigences du professionnalisme», témoignage d’un ex-joueur international, supporter de la JSK mais aussi du Mouloudia d’Alger, un international qui estime que chaque club de football algérien, avoir son identité de jeu «tout cela nous frustre, c’est compliqué, mais on doit y passer par là pour réussir».

H. Hichem