Des banques algériennes en Afrique, le projet se concrétise

L’objectif est d’accompagner les opérateurs économiques algériens à l’étranger

Le développement du secteur bancaire au niveau national, régional et international est crucial pour soutenir les investisseurs et les exportateurs. L’ouverture de banques algériennes à l’étranger et le développement du réseau bancaire au niveau national se concrétisent progressivement. Les réformes en profondeur menées par le Gouvernement visent la restructuration des secteurs financier et économique afin de construire un nouveau modèle économique plus attractif et résilient. C’est aussi nécessaire pour encourager l’inclusion financière et faciliter l’accès aux produits financiers et d’assurances.
Jeudi dernier, le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali a mis en avant les efforts continus de l’Etat pour améliorer la gouvernance bancaire et du réseau commercial.
« Dans le cadre du plan de développement du réseau commercial et pour une couverture géographique optimale, les banques publiques ont lancé des procédures exploratoires en vue d’ouvrir des agences dans les nouvelles wilayas », a-t-il indiqué, précisant que « plusieurs banques publiques entendaient ouvrir des agences au niveau des dix nouvelles wilayas, notamment les wilayas frontalières, mettant en avant l’attachement des pouvoirs publics à améliorer les prestations fournies par les structures sous tutelle au niveau local ». La Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) et la Banque Nationale d’Algérie (BNA) sont omniprésentes dans les régions du Sud, selon le ministre. « La Badr était présente dans huit nouvelles wilayas, en plus d’un travail en cours pour la création de nouvelles agences à In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, alors que la Banque Nationale d’Algérie (BNA) se trouve dans les wilayas de Touggourt et Bordj Badji Mokhtar, avec l’ouverture prévue d’agences à In Salah et In Guezzam », a-t-il affirmé, ajoutant que « la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (CNEP-Banque) prévoit la création de six nouvelles agences au niveau des nouvelles wilayas à l’instar d’In Guezzam, Bordj Badji Mokhtar, Ouled Djellal, In Salah, Djanet et Béni Abbes, tandis que la Banque extérieure d’Algérie (BEA) prévoit l’ouverture de neuf nouvelles agences sur le plan national, dont une agence à Bordj Badji Mokhtar ».
Au niveau régional, il est prévu dans les prochains jours, l’ouverture de « deux (2) banques algériennes au Sénégal et en Mauritanie », a annoncé, mercredi dernier, le Directeur général de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA), Lazhar Latreche, précisant, dans ce sillage, que « toutes les procédures juridiques et administratives ont été achevées pour l’ouverture de ces deux banques, approuvées par les autorités monétaires au Sénégal et en Mauritanie ». « Ces deux banques seront créées par quatre banques publiques, à savoir la BEA, la Banque nationale d’Algérie (BNA), le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) et la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) », a-t-il ajouté. L’objectif de cette démarche est de soutenir « les opérateurs économiques algériens, privés et publics, pourront profiter des facilitations nécessaires dans le domaine de l’exportation et du change ». Il est attendu, également, « l’ouverture prochaine d’une succursale de la BEA en France ». L’Algérie qui promeut ces dernières années la construction d’un espace commercial et de coopération économique intra-africain, s’efforce de mettre en place tous les mécanismes nécessaires pour atteindre cet objectif et faire du produit national une référence régionale et africaine.
Samira Tk