Il tire sur la Fédération royale marocaine Halilhodzic : «Ils m’ont enlevé ma fierté, je ne peux pas oublier, ni pardonner !»

Vahid Halilhodzic au sommet de ses 70 ans, encore jeune pour un sportif, revient sur son triste parcours qu’il avait entamé de 2019 à 2022 chez la Fédération marocaine de football. Son objectif était de conduire les Lions de l’Atlas à la Coupe du monde Qatar 2022. Il réussit la qualification, et en signe de remerciement, il est limogé août 2022, au motif d’un différend avec l’attaquant vedette Hakim Ziyech, qu’il avait exclu de l’équipe pour des «problèmes disciplinaires». La Fédération royale marocaine de football avait alors évoqué une séparation «à l’amiable» en raison «de divergences de points de vue au sujet de la préparation des Lions de l’Atlas». L’objectif étant atteint, le joueur vedette revient et s’engage à porter le maillot du Royaume.

J’avais préféré
me taire pour laisser…
Aujourd’hui, après cette 22e Coupe du monde, il revient sur les traces de son limogeage.
Dans une interview rapportée par Dailymercato, un média croate, Vahid Halilhodzic n’a pas caché son amertume envers la Fédération royale marocaine de football : visiblement encore très affecté par son éviction, Vahid Halilhodžić s’est exprimé pour la première fois sur le sujet au cours d’une interview pour un média croate, «vous savez, je n’ai fait aucun commentaire sur le Maroc. Des journalistes du Maroc, de la région m’appellent… mais j’ai du mal à dire quoi que ce soit. Et ces mots ne peuvent pas laver mon amertume, et ne peuvent pas rattraper ce que j’ai raté avec ce tournoi». Il ne veut pas taire ce qui l’a marqué lors de son passage dans ce royaume.

«Enlever ma fierté,
ce n’est pas facile à accepter»
L’entraîneur Franco-bosnien Vahid Halilhodzic a estimé qu’on lui avait «enlevé sa fierté» en le limogeant de ses fonctions de sélectionneur du Maroc cet été et en le privant du Mondial-2022 où les Lions de l’Atlas ont brillé. «Ils m’ont enlevé ma fierté. Je ne peux pas oublier ça, ni leur pardonner. Parce que ça aurait dû être aussi mes adieux à la carrière d’entraîneur», a dit Halilhodzic, 70 ans, au site d’information croate tportal.hr.
Aujourd’hui, il ressent un dégoût, une trahison, un lâchage en bonne et dû forme.
Une éviction qui l’étouffe, elle étouffe, dira-t-il, parce qu’elle provenait d’une structure censée tenir promesse, parole et encouragements. «C’est tout le contraire» lui qui avait réussi à qualifier les Lions de l’Atlas en phase finale de la compétition, ce n’est pas quelqu’un d’autre, dira-t-il. Mais au bout du tunnel, le Bosniaque découvre tout le contraire. Il s’en souviendra durant longtemps de cet été 2022 qui lui sera difficile à avaler, parce que privé du Mondial du Qatar 2022.
«Rien ne peut guérir
mon amertume»
Le passage des Lions de l’Atlas aux demi-finales de la Coupe du monde Qatar 2022 ne le surprend pas.
C’est une aventure historique pour une nation africaine et une quatrième place, Vahid Halilhodzic aurait tant voulu être celui qui achèvera son travail, qu’il a commencé, mais la déception lui restera en travers de la gorge.
L’équipe qu’il avait dirigée lui a été retirée, pour des raisons que toute la planète connaît, pour la confier à un Franco-marocain Walid Regragui, qui a atteint les demi-finales d’un Mondial en éliminant notamment l’Espagne et le Portugal. «Cette équipe africaine a terminé quatrième après avoir perdu contre la Croatie». Et aujourd’hui, Halilhodzic a déclaré que même l’hommage que son successeur lui a rendu «ne pouvait guérir son amertume ni compenser ce qu’(il) a raté avec tournoi».
Il dit aux médias qu’il aurait voulu «participer au tournoi planétaire» mais aujourd’hui il garde un goût amer.
«Je ne peux pas oublier ça, ni leur pardonner. Parce que ça aurait dû être aussi mes adieux à la carrière d’entraîneur».
Résumé de H. Hichem

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