Fin cruelle de championnat pour la JSK ?

La JS Kabylie, le club le plus titré d’Algérie est au plus bas du classement du Championnat national de football dont la phase aller s’est achevée samedi dernier. Une première dans son histoire. Les discussions s’amplifient à ce sujet. Presque pas de victoires ni sur son terrain ni à l’extérieur. C’est l’histoire d’un grand club mythique qui termine son ascension avec 12 points, soit l’avant-dernier du classement du Championnat national de football.

«Le projet de la JSK est un vrai défi»
L’entraîneur Miloud Hamdi qui vient tout juste de s’installer dans la tour de contrôle de ce club veut croire encore à un sursaut, et pour lui «ce club n’est pas encore enterré, il y a du positif dans cette équipe». Lors de sa conférence de presse, il dira qu’il «faudra être courageux de venir se porter candidat pour les défis les plus difficiles, en l’occurrence faire éviter à cette équipe une chute en ligue 2, parce que pour moi, le projet de la JSK est un vrai défi. Il m’intéresse. Aujourd’hui, les plus chevronnés du football ne peuvent accepter que la JSK puisse se retrouver à cette place, pour la simple raison et qu’il est un grand club». Poursuivant la présentation de sa fiche de match, il qualifie sa troisième défaite consécutive de «cruelle», laquelle en toute lucidité ne la mérite pas.

La rue bouillonne
Que s’est-il donc passé, ou que risque-t-il de se produire demain ? Les esprits sont à bout, la rue bouillonne, des appels à des rassemblements se multiplient, les supporters veulent accompagner à la porte de sortie l’équipe dirigeante. L’entraîneur Hamdi, lui, semble ne pas partager cet avis : «Les joueurs sont conscients de la situation, on a tous envie de sortir de cette spirale, croyez-moi, ils ont travaillé très dur durant les entraînements». Pourquoi tant de cafouillages au sein des supporters ? Les anciens internationaux ne disent rien, préfèrent attendre, refuseraient de se mêler à ce qui secoue ce club.

«Je ne suis pas là pour empêcher ceux qui veulent trouver leur bonheur ailleurs»
Les supporters expliquent cette situation par une mauvaise gestion du club, quelques joueurs commencent à plier bagages pour retard dans les salaires, et d’autres semblent ne pas tarder à suivre. Ce que confirme la direction du club qui annonce des résiliations de contrat à l’amiable avec ses désormais ex-milieux de terrain, en l’occurrence Chemseddine Harrag (contrat expire en principe le 16/10/2023) et Zakaria Mansouri (contrat qui s’exprime en septembre 2023). Le Communiqué annonce que la liste des libérés reste ouverte. Ce que d’ailleurs l’entraîneur avait confirmé lors de la conférence de presse après match face au CRB. «Je ne suis pas là pour empêcher ceux qui veulent trouver leur bonheur ailleur». Tout cela, semble ne pas faire mal à l’entraîneur qui reste optimiste, d’autant plus que de nouveaux joueurs de très haut niveau renforcerait le groupe, il avouera «que la JSK est dans le dure et ce n’est pas en baissant les bras que l’on réussira, je pense qu’il faudra éviter tout jugement hâtif, nous venons tout juste d’arriver à peu plus d’une semaine et l’équipe est en pleine progression peu importe le classement, oui le classement fait mal, tout comme le résultat d’aujourd’hui». Des déclarations qui font remonter le moral des supporters, pas tout puisque les dispositions étaient déjà prises pour faire évacuer la direction générale, laquelle s’est exprimée via son président Yarichène, que la seconde phase va surprendre son monde par les résultats qui feront remonter le club au classement. Que faire ?

Le groupe sera renforcé par de nouveaux joueurs d’expériences.
La question résiste aux courants d’air, mais pas facile de convaincre ceux qui exigent un changement. Est-ce pour cette raison que les propos de l’entraîneur qui campent sur ses engagements qui résonnent dans le souci de faire calmer le jeu «en ma qualité de coach N°1, je suis persuadé que la JSK retrouvera sa place, je connais les joueurs, ils sont conscients, le groupe sera renforcé par de nouveaux joueurs d’expériences. Je dis que je suis ici pour remonter la JSK et non pas pour l’étouffer… que ceux qui me critiquent sur les réseaux sociaux arrêtent, que ceux qui ne cessent de m’insulter et qui portent atteinte à l’honneur des membres de ma famille arrêtent également».
«Je ne suis pas un préparateur physique, je suis un coach»
«Je ne pourrais plus supporter cet état de faits, arrêtez vos insultes, je suis venu avec un grand cœur pour travailler sereinement, apporter tout mon expérience et montrer ma détermination… Je ne suis pas un préparateur physique, je suis un coach, un entraîneur avec mes diplôme, oui, j’ai mes diplômes et licence d’entraîneur ?», et de conclure, «mobilisons-nous autour de cette équipe pour la faire imposer lors de la seconde tranche qui s’annonce très animée».
Synthèse de H. Hichem