« Plusieurs mesures en faveur de l’enseignant »

Abdelhakim Belaabed à propos du projet du statut particulier des fonctionnaires du secteur

Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belaabed, a assuré, avant-hier mardi à Oran, que le projet du statut particulier des fonctionnaires des corps spéciaux de l’Education nationale englobe plusieurs mesures en faveur de l’enseignant.

Notamment, a-t-il indiqué, pour ce qui est du classement, de la réduction du volume horaire des trois cycles, la dispense des travaux non pédagogiques et la réinstauration de l’autorité pédagogique de l’enseignant. « Ce projet du statut particulier des fonctionnaires du secteur répondait aux exigences sociales, professionnelles et pédagogiques de l’enseignant », a-t-il dit.
S’exprimant en marge d’une visite d’inspection dans la wilaya, le ministre a fait savoir que le projet du statut particulier des fonctionnaires des corps spéciaux de l’Education nationale comporte plusieurs nouveautés en faveur des employés.
Prévoyant des procédures de promotion puisque les enseignants pourront accéder au rang de direction des établissements scolaires. « Il sera également question de la création du rang d’enseignant-chercheur dans les trois cycles d’enseignement et de la possibilité de promotion à des postes supérieurs à caractère pédagogique », a-t-il poursuivi.
Ce projet du statut particulier des fonctionnaires du secteur, a fait remarquer le ministre de l’Education nationale, prévoit également la création de postes adaptés qui seront codifiés selon le statut de chaque enseignant, la prise en charge des problèmes de santé résultant de l’exercice du métier d’enseignant et le rapprochement des enseignants de leur lieu de résidence. Comme il sera question, a-t-il ajouté, de réfléchir aux moyens d’activer les formules de l’habitat agréées par l’Etat au profit du professeur. Relevant que durant les quatre mois de préparation de ce projet, des rencontres ont été tenues au sein d’un Comité technique avec 29 syndicats, en sus de rencontres bilatérales avec les partenaires sociaux du secteur.
Fin novembre dernier, plus précisément jeudi 24, lors d’une conférence nationale tenue au siège du ministère de l’Education nationale et consacrée à la préparation de la rentrée scolaire 2023-2024, Abdelhakim Belaabed a annoncé la finalisation du projet de statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale.
« Ce texte accorde à tous les fonctionnaires du secteur de l’Education nationale une place appropriée », a-t-il indiqué, remerciant, à l’occasion, tous les syndicats pour leur contribution, effective et sérieuse, lors du débat des clauses de ce projet, en tant que force de proposition qui contribue à assurer la stabilité du système éducatif, aux côtés de l’association des parents d’élèves.
Et de rappeler que les concertations sur l’élaboration de ce statut ont pris fin le 18 août dernier, mais il a été décidé d’organiser une réunion samedi (26 novembre, ndlr) à la demande des partenaires sociaux avant de passer aux étapes suivantes pour l’adoption de ce statut qui accorde à tous les fonctionnaires du secteur de l’Education nationale une place appropriée.
Lors de cette conférence nationale Abdelhakim Belaabed a indiqué qu’une réunion aura lieu avec les partenaires sociaux en vue de les informer du contenu des 34 réunions organisées avec tous les syndicats du secteur depuis la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour la révision du statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’Education nationale, régissant et codifiant la vie et les parcours professionnels des corps relevant de ce secteur.
Au lendemain de l’annonce de la finalisation de ce projet du statut particulier des fonctionnaires du secteur de l’Education nationale, des syndicats ont salué les décisions prises au profit des enseignants par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le responsable de l’information et de la communication au Syndicat national des travailleurs algériens (SNTE), Djahid Hireche, a estimé que ce texte de loi devrait conférer à l’enseignant la place qui lui sied étant porteur d’un noble message et non un simple fonctionnaire administratif. Jugeant nécessaire de le promulguer avec tous ses contenus afin de surpasser la controverse animée à son sujet.
Donner à l’enseignant la place qu’il mérite va de paire avec l’amélioration de son niveau social et financier, a, pour sa part, considéré le SG du Cnapeste, Messaoud Boudiba.
Rabah Mokhtari