2022, l’année de la « loi du bâton » contre les « hors-la-loi »

Spéculation, fraude, trafic d’affluence, drogues, cyberspace, corruption, escroquerie et contrebande

L’année 2022 a été certainement marquée par la restauration de l’ordre public sur tous les niveaux et par le retour de l’autorité de l’Etat à travers le durcissement sans précédent de la lutte contre les différentes formes criminelles. Un durcissement opérationnel répressif et dissuasif qui s’est expliqué sur le terrain appuyé par un durcissement des peines de prison et amendes financières sur le plan juridique, donnant des résultats plus que positifs, tout en prouvant que la politique de la loi du bâton contre les hors-la-loi, voire les spéculateurs, trafiquants, fraudeurs, criminels, escrocs et contrebandiers, est toujours efficace et même dans tout les temps. Une démonstration de force.

Les Algériens étaient tous ravis et ils ont tous applaudis en assistant, durant l’année 2022, au retour du jadis autorité de l’Etat face à la montée de la criminalité organisée en toutes ses formes, notamment face à l’explosion de la spéculation, la corruption, l’escroquerie, la fraude, la contrebande frontalière et le harcèlement numérique, qui affectaient lourdement leur vie paisible, et la réunion du président de la République, Abdelmadjid Tebboune avec les chefs de la Police, de la Gendarmerie et des Douanes, tenue en novembre dernier, on est une source essentielle de cette restauration.
Le retour de l’autorité de l’Etat à travers le réveil de la loi du bâton contre les criminels, une stratégie qui s’est avérée très payante en 2022, notamment concernant la spéculation et la contrebande, où les deux fléaux étaient traqués jusqu’au bout en 2022. La montée de la contrebande et de la spéculation durant la période considérée, très particulièrement à travers les frontières terrestres et dans les villes et les villages les plus reculés du pays, pimentée par la crise alimentaire et économique mondiale, ont été perçues comme des menaces directes et l’Etat a été contraint de recourir à l’usage de la loi du bâton dans le but de sauvegarder la sécurité alimentaire et préserver l’économie nationale à la fois.
Tout le monde a pu remarquer, à travers les nombreux démantèlements de grands réseaux criminels en tous genres annoncés tout au long de l’année 2022, et également à travers les nombreuses arrestations de criminels de différents âges, la grande efficacité de la loi du bâton face aux hors-la- loi. Quand on veut, on peut, l’usage et le recours, parfois et dans des moments sensibles, à la force est irrévocable et indiscutable. Une question qui concerne surtout la stabilité du pays, chose que l’Etat n’accorde aucune grâce aux auteurs.

Dix millions de psychotropes saisis en 2022, un record !
Le trafic des drogues en général et en particulier le cannabis traité provenant du Maroc ainsi que les psychotropes et les drogues dures (cocaïne et héroïne), a atteint des proportions alarmantes durant l’année 2022. Le trafic des psychotropes a presque doublé en 2022 par rapport à l’année 2021, passant de 7 à 10 millions de comprimés de psychotropes saisis, tout simplement un nouveau record. Une activité criminelle qui ne cesse de prendre de l’ampleur face à la montée effrayante des activités des réseaux internationaux de trafic de psychotropes qui ciblent l’Algérie à travers ses frontières terrestres, maritimes et même aériennes.
En face de cette grande menace, la lutte menée par les services de sécurité, notamment par les forces de l’Armée nationale populaire, de la Gendarmerie et de la Sûreté nationale ainsi que par les éléments des Douanes, avait permis de saisir plus de 10 millions au cours de l’année 2022. Une performance jamais atteinte par les services de sécurité, ces derniers ont fait preuve d’une véritable démonstration de force contre les réseaux criminels. En plus des démantèlements de centaines de réseau spécialisés dans le trafic des drogues, les forces de sécurité ont récupéré, en 2022, plus de 10 tonnes de cannabis traités et plus de 10 millions de psychotropes, sans oublier les dizaines de kilogrammes des drogues dures saisis, tandis que des centaines de narcotrafiquants ont été arrêtés.

En 2022, la spéculation
a pris sa dose de lutte
Tout le monde a pu remarquer qu’en 2022 la lutte contre la spéculation a été placée au premier plan des préoccupations des hautes autorités et la lutte des services de sécurité a été la plus palpitante et la plus grande et efficace durant ces trois dernières années. Il ne se passait pas un jour sans qu’on annonce l’arrestation de nouveau spéculateurs avec des tonnes de produits alimentaires de premières nécessités, destinés à la spéculation et à la contrebande hors des frontières du pays. L’explosion des deux formes de criminalité au pays dans un monde troublé par des crises successives, notamment sanitaires, alimentaires et économiques, engendrées par la pandémie de la Covid-19 et accentués par l’opération militaire russe en Ukraine, a obligé l’Etat algérien de passer à la réplique, voire à l’action. Une réaction très efficace et payante à la fois puisque la spéculation a été fauchée par une opération de grande envergure des servies de sécurité. Militaires, gendarmes, policiers, douaniers et même inspecteurs de contrôle et agents des collectivités locales, tout le monde a participé à la lutte contre la spéculation et la contrebande qui touchent de plein fouet à la sécurité alimentaire du pays mais, également, à l’économie nationale en générale. Durant l’année 2022, le nombre des spéculateurs arrêtés lors de nombreuses opérations menées par les gendarmes et policiers, a dépassé la barre de 1.000, tandis que depuis l’apparition en mars 2020 de la pandémie de la Covid-19, période durant laquelle l’explosion de la spéculation avait commencé, près de 10.000 spéculateurs ont été appréhendés. Ces opérations ont permis également de saisir plusieurs centaines de tonnes de denrées alimentaires de base, destinés au marché national à travers la spéulation et hors des frontières du pays à travers la contrebande. Aussi, des produits de premières nécessités à l’image du blé, orge, légumes secs, farine, semoule, huile de table, sucre et des produits pharmaceutiques, ont été les plus ciblés par des spéculateurs affamés et assoiffés par l’argent sale. Fort heureusement, la réplique des autorités à travers les services de contrôle et de répression de la fraude relevant du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, appuyé par les services de sécurité, gendarmes et policiers, a permis d’éteindre l’étincelle de la spéculation suite aux nombreuses interventions effectuées durant l’année 2022 et qui se sont soldées par la délibération de plus de 180.000 infractions durant l’année précisée. Les opérations de contrôle ont abouti, durant la même année, à l’établissement de 146.836 procès-verbaux judiciaires et la proposition de 14.440 fermetures de commerces. Les interventions ont porté essentiellement sur le respect du principe de transparence des pratiques commerciales, notamment l’obligation de la facturation durant les étapes de production et de distribution en gros.
Quant aux procédures administratives complémentaires, il a été proposé la fermeture de 10.425 locaux commerciaux avec une saisie de marchandise dont la valeur s’élève à 605,34 millions de DA. Pour ce qui est du contrôle qualité et répression de fraude, les services du ministère du Commerce ont enregistré, toujours en 2022, prés d’un million d’opérations de contrôle au niveau du marché intérieur et des frontières. Ces opérations se sont soldées par la constatation de plus de 80.000 infractions des règles relatives à la protection du consommateur, permettant d’établir 54.619 PV de poursuites judiciaires et la proposition de fermeture de 4.015 commerces.
Sofiane Abi