Les tirs à blancs des Marocains…

CHAN-2022

A la veille de l’ouverture du CHAN programmé du 13 janvier au 4 février 2023 en Algérie, à travers ses quatre wilaya : Alger, Oran, Constantine et Annaba, le Maroc s’enflamme et mène des campagnes de perturbation ne supportant pas que l’Algérie devienne aussi une parfaite destination sportive.

L’Algérie prête aux grands défis
Nous n’en sommes plus à débattre si l’Algérie est oui ou non capable d’accueillir de tels événements et de veiller sur ses hôtes. Lakdjaa, le président de la Fédération royale marocaine de football a beaucoup à apprendre de l’Algérie et gagnerait à être renvoyé au tableau pour s’informer de la place et du rôle que jouait, joue et jouera encore l’Algérie dans l’organisation des divers événements dont ceux du sport. Les derniers Jeux méditerranéens suffisent pour être une démonstration au point où toutes les nations présentes dans ce cadre avaient du mal à quitter le sol algérien. «Ils ont été conquis notamment par l’accueil que leur a réservé le peuple algérien et les autorités locales». Son organisation a été saluée par toutes les nations présentes. Cela suffit amplement pour dire que l’Algérie ne fait plus peur mais elle séduit.

Des marques impérissables
Les références ne manquent pas, en commençant par les Jeux méditerranéens de 1975 et de 2022, les Jeux africains en 1978 et en 2007. Les Jeux africains de la jeunesse de 2018, la Coupe d’Afrique des nations de football en 1990, la Coupe d’Afrique des nations junior 2013 et le Championnat d’Afrique des nations de football en 2022. La liste est longue et peut etre complétée par les événements qui sont au programme en 2023.

Le Maroc perd pied
Pour assister au CHAN, Lekdjaa pose ses conditions. Il exige des autorités algériennes d’autoriser l’atterrissage de l’appareil transportant la délégation sportive du Royaume à Constantine, soit un vol direct depuis Rabat. Encore une fois, c’est l’image du Maroc qui vole très bas.

Cela relève de la souveraineté nationale
«Est-il besoin de rappeler au président de la FRMF que cela relève de la souveraineté nationale ? Où bien se croit-il vraiment capable de jouer dans la cour des grands et faire ses preuves là où de grandes puissances internationales ont lamentablement échoué», comme tenait à le souligner le quotidien national El Moudjahid. Ce qui est sûre, c’est que le patron de la FRMF veut déstabiliser les organisateurs de cette compétition d’envergure, sachant que la réussite du CHAN favorisera incontestablement la candidature de l’Algérie pour la CAN-2025 et fera forcément capoter ses projets.

Le CHAN aura lieu
En effet, la FRMF avait adressé une correspondance à la Confédération africaine de football au sujet du respect des clauses du cahier de charges des compétitions africaines notamment en matière de la facilitation des conditions des sélections nationales participantes. La FRMF avait demandé le déplacement de la sélection marocaine via un vol spécial de la RAM, transporteur officiel, depuis Rabat vers Constantine ville-hôte des matches du onze marocain. Dans le cas du non respect de ce point, le Comité Directeur de la FRMF a décidé à l’unanimité de ne pas participer à cette édition.

Les lois de la CAF seront respectées
Sans trop attendre, l’Algérie, répond à cette fédération via le responsable du comité d’organisation de la compétition, Rachid Oukali «les lois de la CAF nous obligent à faciliter la venue des délégations en Algérie et non à prévoir des voyages privés. Concernant leur venue en Algérie, les nations participantes au CHAN sont elles-mêmes responsables du transport de leurs équipes. Nous nous devons d’assurer le transport des délégations au niveau interne uniquement».
En d’autres termes, l’Algérie n’est responsable d’une délégation qu’au moment de son arrivée sur ses terres et en aucun cas avant. Le Maroc devra donc bien faire l’escale comme c’était prévu, en faisant un premier voyage en Tunisie, pour enfin rejoindre Constantine si la participation à la CHAN est maintenue.

H. Hichem