Production industrielle, 2023 sera encore meilleure !

Relance de deux complexes de textiles à l’arrêt depuis 2013

L’année 2022 s’achève sur une bonne note et 2023 devrait être meilleure. Elle augure la relance effective du secteur industriel, en pleine renaissance après des années de déclin.En 2021, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a sommé le Gouvernement d’accélérer les réformes structurelles, institutionnelles et réglementaires du secteur pour pouvoir redresser les entreprises publiques économiques (EPE) en crise et redynamiser les filières industrielles qui tournent au ralenti. Il a reconnu, lors de la Conférence nationale sur la relance industrielle, tenue au mois de décembre 2021, les difficultés que connaît le tissu industriel national, estimant que « son état n’est pas une fatalité mais une réalité, il reste, cependant, possible de redresser la situation en prenant urgemment les mesures nécessaires pour éradiquer la corruption et mettre fin à la dilapidation de l’argent public ».
Une année plus tard, soit en 2022, le secteur industriel se relève, malgré un contexte international complexe. Un nouveau Code de l’Investissement est mis en place, en parallèle, d’une reconfiguration profonde des entreprises nationales, génératrices de richesses et d’emplois.
L’environnement des affaires s’est nettement amélioré en seulement une année, tout comme la gouvernance des entreprises publiques économiques.
L’objectif de cette remise à neuf est de promouvoir la diversification de l’économie nationale et le développement de la concurrence, faisant aujourd’hui, du produit national une référence au niveau régional et même international.
Le pays a réussi à surmonter les périodes de pénuries des produits de premières nécessités et à faire face à l’inflation grâce aux mesures de soutien prises par l’Etat en faveur des entreprises de production et des investisseurs. Les autorités se sont focalisées, ces deux dernières années, sur la relance de toutes les activités industrielles en souffrance (lait, huile, textile, agroalimentaire, mécanique…) en vue de couvrir à la demande national avant de se diriger vers d’autres marchés, régionaux et africains.
La réhabilitation des zones industrielles (ZI) et des zones d’activité (ZA) figurait parmi les priorités du ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, qui a multiplié, en 2022, les sorties sur le terrain pour évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la relance du secteur. Au préalable, l’Etat a programmé la relance de 51 entreprises publiques à l’arrêt, dont 10 sont déjà remises en marche au cours de l’année écoulée. L’année 2023 connaîtra la relance des autres entreprises publiques en crise et la création de nouveaux groupements d’entreprises pour renforcer le tissu industriel et diversifier la production nationale hors-hydrocarbures.
Le développement et la promotion du secteur du textile algérien figurent parmi les objectifs du ministère qui a entamé l’élaboration d’une stratégie nationale pour le développement de l’industrie du textile en Algérie, a indiqué, M. Zeghdar, jeudi dernier, devant les sénateurs, précisant que cette stratégie était « principalement axée sur la relance de la culture du coton à large échelle, laquelle redynamisera l’industrie du textile et réhabilitera les instituts de formation en métiers du textile ».
Ils seront relancés en 2023, les deux complexes de textile fermés en 2006 et liquidés en 2013 à Oum El-Bouaghi, afin de créer des emplois dans la wilaya, a fait savoir le ministre, rappelant qu’« en 2021, le groupe Gitex a lancé un appel d’offres international en vue de conclure un accord pour la relance de l’activité des deux complexes ». Le secteur privé est appelé à investir dans le secteur. L’année 2023, sera aussi marquée par l’entrée en activité de l’usine Kotama Agrifood de production des huiles alimentaires « vers fin 2023 transformera l’Algérie en un pays exportateur de l’huile de table », avait annoncé le ministre de tutelle, il y a quelques semaines.
D’autres projets d’investissements seront lancés au cours de cette nouvelle année et devraient profiter aux secteurs économiques en pleine émergence, l’industrie mécanique, électronique, agroalimentaire, textile. L’Algérie a mis à disposition des investisseurs tous les moyens et mécanismes nécessaires au lancement de leurs projets en Algérie, avec des partenaires locaux ou étrangers. Les portes sont ouvertes à tous les investisseurs a réaffirmé le Président Tebboune, déterminé à accompagner et à protéger les investisseurs, insistant sur la nécessité de promouvoir un produit local de qualité et très compétitif.
Samira Takharboucht