Aoun appelle les opérateurs à plus d’efforts dans la production locale

Insuline et anticancéreux

Le ministre de l’Industrie pharmaceutique Ali Aoun, a effectué, avant-hier à Alger, une visite de travail et d’inspection au niveau de plusieurs unités de production implantées à Sidi Abdallah (Ouest d’Alger), durant laquelle il a appelé les opérateurs à faire plus d’efforts dans le domaine de la production locale de médicaments vitaux, notamment l’insuline et les anticancéreux.Le ministre, accompagné du wali d’Alger Mohamed Abdennour Rabehi, a entamé sa visite au niveau du complexe de production de Sanofi où il a appelé les responsables de ce site à «accélérer le lancement de la production de l’insuline» quitte à ce que ce soit de manière «manuelle» en attendant l’automatisation du processus.
Aoun a même déclaré qu’il allait «peut-être» revoir le programme d’importation d’insuline de Sanofi, «si ce laboratoire ne s’engage pas à moyen terme à produire l’insuline en Algérie», avertissant que «la position confortable d’importation de l’insuline» dans laquelle s’installe Sanofi «ne va pas durer longtemps». Le ministre a appelé, également, les responsables de Sanofi, a «élargir» leur gamme de médicaments produits en Algérie pour y inclure certaines références qu’elle produit dans d’autres unités, à l’étranger, alors qu’elle les importe actuellement pour l’Algérie.
Le deuxième point de la visite de M. Aoun était l’usine du laboratoire Medi Phamra International, une filiale d’un groupe pharmaceutique jordanien Dar Al Dawa, où il a annoncé qu’«une réunion sera organisée au cours du deuxième trimestre de 2023 entre le ministère de l’Industrie pharmaceutique et tous les laboratoires arabes exerçant en Algérie afin d’élaborer une feuille de route pour développer la coopération entre l’Algérie et ces opérateurs».
Réagissant à une question sur la non disponibilité des anticancéreux sur le marché, lors d’un pointe de presse tenu en marge de cette étape de la visite, le ministre a déclaré que «seuls cinq anticancéreux connaissent des tensions sur le marché, aujourd’hui», tout en affirmant que «des lots de ces produits sont au niveau de l’aéroport».