CHAN-2022 Une hospitalité algérienne jamais prise à défaut

Reconnaître que cette hospitalité est une vertu cardinale que l’Algérien cultive dès la petite enfance, est déjà une marque qui ne peut que garantir la réussite des événements internationaux que l’Algérie abrite.
Si le CHAN-2022 figure dans les programmes de la Confédération africaine de football, c’est bien grâce à l’international algérien Rachid Mekhloufi. C’est lui, selon notre confrère Mohammed Haouchine qui a suggéré à la CAF de mettre sur pied un Championnat qui permettrait aux joueurs africains locaux de s’exprimer sur les stades et de les faire sortir de l’ombre.

Le CHAN, un passage pour une formation des jeunes locaux
Ce n’est certes pas une mission facile, mais le Championnat d’Afrique des Nations créé en 2007 continue de surprendre son monde sportif. Les clubs africains l’apprécient, seuls, eux, peuvent évoquer comment ce Championnat contribue à susciter un intérêt auprès des clubs africains pour assurer un encadrement de qualité donc professionnel pour leurs joueurs locaux, et pourquoi pas les aider à concrétiser leur rêve celui de poursuivre leur formation en Europe. Mais un confrère ne partage pas cet avis, et fait remarquer que «jamais un club africain n’a pu gagner un sou pour avoir découvert et formé ces footballeurs… Ils sont surexploités, sous-estimés et souvent récupérés pour faire partie des différentes sélections du pays d’accueil. Jamais, ou rarement, ils ne profitent à leur pays d’origine».

Se faire une image de rêve
Aujourd’hui, au sein des autres nations, les locaux se bousculent et se construisent une image. Un rêve qui devient réalité. Ils se font un nom et se promettent un avenir footballistique honorable. Le CHAN, dans sa septième édition qui démarre dans quatre jours, offre un avant-goût des performances des équipes engagées à travers des matches amicaux. A commencer par les Verts qui ont préféré inaugurer le nouveau stade fraîchement sorti de terrain… sans les caméras de télévisions, privant ainsi non seulement les Algériens résidents mais aussi ceux qui espéraient suivre la rencontre et admirer la nouvelle infrastructure au nom de Nelson Mandela, stade qui accueillera la finale.

Quatre matches sans victoire
La déception se lisait sur les visages des supporters algériens qui n’ont pu se rendre sur les lieux «je ne comprends pas pourquoi la rencontre n’a pas été télévisée, que veulent-ils cacher les sélectionneurs ? La bande à Madjid Bougherra affrontait le Ghana ce samedi. Mais les Fennecs A’ n’ont pas encore les ressorts bien huilés pour faire circuler la balle plus rapidement que l’adversaire du jour, cela peut inquiéter Bougherra, mais il reste encore une petite poignée de jours pour tout réparer et parvenir à trouver la faille (0-0) et voilà qu’ils enchaînent un quatrième match consécutif sans victoire, ce qui ne les rassure pas avant le coup d’envoi de la compétition…

Des matches amicaux pour s’échauffer
La veille, le Sénégal avait également buté sur le Niger (0-0). Pas de vainqueur non plus entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire, qui s’affrontaient à Sousse en Tunisie ce samedi (1-1). Valentin Beo Bato a ouvert le score sur penalty pour les Lions Indomptables A’ (65e), mais les Eléphants ont arraché l’égalisation sur coup-franc de Moïse Gbaï dans le temps additionnel (90e+3). De son côté, la RD Congo a affirmé ses ambitions en disposant 3-1 de la Libye sur un but contre son camp de Massour (20e) et doublé de Makusu (74e, 84′ sp).

Le football africain, un vivier incontournable
Laissons ces résultats de côté, ces déclarations des uns et des autres, ces promesses de remporter la coupe ou encore accorder de l’importance aux tentatives de nuire à ce CHAN, qui a déjà bien décollé et illumine actuellement le rêve des jeunes joueurs africains qui tiennent à faire ce beau spectacle. L’essentiel déjà remarqué par la majorité des professionnels est bien la parfaite organisation. Selon des avis des experts internationaux, la compétition va atteindre des sommets qui marqueront l’évolution positive de ce Championnat.

Des victoires surprises ne manqueront pas…
On a presque oublié cette passion que pouvait générer les belles rencontres de football que les sélections africaines pourraient enchaîner lors de cette compétition. Oui il y aura à coup sûr cette spontanéité, voire même cette intensité qui fera conforter le football africain, il y aura des victoires surprises, du suspens à couper le souffle et difficiles à supporter, voire même à accepter pour de moindres détails à la fin de certaines rencontres. Le CHAN fait déjà rêver, et aussi fait regretter les équipes qui manquent cette édition. Parce qu’elle ne fera que concrétiser encore une fois le rêve des jeunes africains sur des stades de qualité et rêver encore d’aller le plus loin pour une meilleure visibilité de leur avenir.

La fête donne rendez-vous aux Africains
Ce qui est sûr, il y aura ce plaisir de suivre ces rencontres palpitantes qui seront un véritable régal ! En attendant, de l’autre côté des rives, il y a ceux qui espèrent que ce ne sera pas le «GRAND CHAN», mais comme le disait un confrère «vous affichez votre puissance financière, et nous affichons nos valeurs footballistique, mais aussi dans beaucoup bien de domaines».
H. Hichem