Des scènes de guerre après l’arrestation du fils d’El Chapo

Mexique

Le Mexique est au bord d’une guerre contre les cartels de drogue après la mort du fils du tristement célèbre baron mexicain de drogue, El Chapo, en l’occurrence Ovidio Guzman López, éliminé suite à une vaste opération menée par les fores spéciales mexicaines. Ovidio Guzmán López, le fils du tristement célèbre baron de la drogue et fondateur du cartel de Sinaloa, Joaquin «El Chapo» Guzmán, a été arrêté à Culiacan, dans le nord-ouest du pays, au cours d’une opération menée par la police mexicaine, qui a été suivie d’intenses échanges de tirs et d’incendies de véhicules, avec un bilan de 29 morts et 35 blessés. Ovidio Guzmán, qui se fait appeler «El Raton» était accusé de diriger la faction «Los Menores» liée au cartel de Sinaloa, a annoncé le secrétaire à la Défense, Luis Cresencio Sandoval. Cette arrestation intervient deux jours avant l’arrivée au Mexique du Président américain Joe Biden. Les États-Unis offraient 5 millions de dollars pour la capture des fils d’«El Chapo». De son côté, le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, a nié que cette arrestation soit un geste de son gouvernement à l’égard de Washington et exclu toute extradition d’«El Raton». Le narcotrafiquant présumé de 32 ans a été transféré à bord d’un avion de l’armée de l’Air jusqu’à Mexico, où il a d’abord été entendu par le parquet. Des images diffusées par des médias locaux montrent Ovidio Guzman, barbu et vêtu d’un gilet orange, monter ensuite à bord d’un hélicoptère en direction de la prison d’El Altiplano, d’où son père s’était évadé en 2015. Selon plusieurs médias mexicains, citant des sources fédérales, un autre chef du cartel de Sinaloa a été arrêté. A Culiacan, d’intenses échanges de tirs entre forces de sécurité et hommes armés ont suivi l’arrestation et plusieurs véhicules ont été incendiés. Un garde national a été tué et 28 personnes hospitalisées, a indiqué, dans un premier temps, le gouverneur de l’Etat de Sinaloa, Ruben Rocha. Quelques heures plus tard, le bilan s’est alourdi à 29 personnes tuées et 35 militaires blessés par balle, tandis que 21 personnes ont été arrêtées. «Dix militaires (…) ont malheureusement perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions», a précisé face à la presse le secrétaire à la Défense Luis Cresencio Sandoval, en ajoutant qu’il y avait également eu «19 morts» parmi les criminels présumés. Des tirs ont notamment eu lieu à l’aéroport de la ville, où les vols ont été suspendus. Un avion de ligne et un appareil militaire ont été touchés par des balles, ont indiqué la compagnie Aeromexico et le gouvernement. Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des passagers se recroqueviller pour échapper aux balles, et des travailleurs aéroportuaires se cacher derrière leurs comptoirs.