«Sonatrach entend continuer à développer son potentiel gazier»

Le P-dg du Groupe Sonatrach à la publication spécialisée ‘’MEES’’

Le Président-directeur général du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, a assuré que le groupe qu’il dirige entend continuer à développer son potentiel gazier, annonçant, à l’occasion, que plusieurs projets, qui sont en cours, seront mis en service dans les deux prochaines années. Citant, entre autres, l’exploitation des champs de Hassi Mouina et Hassi Ba Hamou dans le Sud-Ouest, et les champs d’Isarène et TFT Sud dans le Sud-Est du pays.S’exprimant dans un entretien accordé à la publication spécialisée sur les questions énergétiques « MEES»(Middle East Economic Survey), Toufik Hakkar a fait cas d’autres projets prévus en 2023 et 2024 notamment à Hassi R’mel, Hamra, Ohanet et Touat. Invitant, au passage, les pays européens à s’engager dans des accords d’achat à long terme afin de garantir la sécurité de leurs approvisionnements.
«Le groupe des hydrocarbures a exporté pour 4 milliards de m3 de gaz sur le marché spot en 2022», a révélé le P-dg du groupe Sonatrach, faisant remarquer que les découvertes dans certains champs gaziers, vont générer une augmentation significative des volumes de gaz disponibles pour l’exportation, à la fois via les gazoducs et les méthaniers.
Sonatrach, a poursuivi Toufik Hakkar compte investir plus de 30 milliards de dollars dans l’exploration et la production des hydrocarbures, notamment le gaz naturel pour améliorer l’approvisionnement du marché mondial. «Dans le cadre du plan quinquennal d’investissement de Sonatrach (2023-2027) de l’ordre de 40 milliards de dollars, plus de 30 milliards de dollars seront alloués à l’exploration et à la production avec l’objectif d’augmenter la production à court et moyen termes et de préparer un portefeuille de projets futurs, notamment pour le gaz naturel», a-t-il dit.
Sonatrach, a-t-il poursuivi, prévoit aussi dans le cadre du Plan d’investissement d’investir plus de 7 milliards de dollars dans des projets de raffinage, de pétrochimie et de liquéfaction du gaz.
Des projets, a observé Toufik Hakkar, qui favoriseront la création de la valeur ajoutée en Algérie et renforceront notre potentiel d’exportation. «Ces investissements nous aideront à améliorer notre sécurité énergétique et à approvisionner de manière fiable le marché mondial», a-t-il ajouté. Près de 1 milliard de dollars sera consacré dans des projets visant la contribution de l’entreprise à la transition énergétique, a ajouté le P-dg du groupe Sonatrach. Citant notamment les projets de récupération de gaz torché sur les sites de production et les complexes de GNL, les projets d’électricité solaire photovoltaïque pour alimenter les sites de production, et les projets-pilotes pour la production et le transport d’hydrogène vert. «Sonatrach est appelée à jouer un rôle de premier plan dans le développement de la future industrie à faible émission de carbone, comme l’hydrogène vert et l’énergie électrique photovoltaïque», a-t-il encore indiqué.
Soulignant que ces projets représentent un important moteur de croissance pour l’Algérie, Toufik Hakkar a annoncé, à l’occasion, le lancement, à partir de 2023, de deux projets-pilotes visant la production d’hydrogène vert et son transport par gazoduc.
«Ces projets vont permettre d’expérimenter et de maîtriser la technologie y afférente», a-t-il fait savoir.
Evoquant le marché gazier mondial, le P-dg du groupe Sonatrach a mis en avant les objectifs de l’Algérie à travers Sonatrach de devenir l’une des plus importantes sources d’approvisionnement en gaz au monde. Grâce, a-t-il observé, à des réserves substantielles de gaz naturel et à l’augmentation récente de la production.
Interrogé sur les exportations de GNL, le P-dg du groupe Sonatrach a relevé que la capacité de liquéfaction estimée à plus de 30 milliards de m3/an, permet au groupe de disposer d’une flexibilité considérable grâce à ses quatre complexes de liquéfaction.
Enfin, pour ce qui est des actions du groupe Sonatrach pour réduire le torchage du gaz, Toufik Hakkar a rappelé que le groupe avait toujours investi dans la récupération du gaz torché, à travers plusieurs projets de récupération des gaz associés et de revamping des installations, notamment dans les grands sites de production comme Hassi Messaoud, ce qui a permis de réduire le taux de torchage à 2%. «D’autres projets de récupération des gaz torchés concernent aussi des sites de production et les complexes GNL et permettront à moyen terme d’atteindre les objectifs fixés consistant à réduire le torchage de gaz à moins de 1% et à éliminer le torchage de routine».
Rabah Mokhtari