L’ONU appelle à une enquête «rapide et transparente» sur les événements de Brasilia

L’ONU a appelé, lundi, les autorités brésiliennes à mener des enquêtes «rapides, impartiales, efficaces et transparentes» sur les violences survenues dimanche dernier dans la capitale Brasilia. Par voie de communiqué, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, a condamné les actes de violence perpétrés par des milliers de partisans de l’ancien président, Jair Bolsonaro, contre les sièges du Congrès, de la Cour suprême fédérale et du palais présidentiel. Volker Türk s’est dit choqué par les scènes de violence, qu’il a qualifiées d’«attaque au cœur de la démocratie brésilienne». Il a précisé que les violences de dimanche ont été «le point culminant de la déformation continue des faits et de l’incitation à la violence et à la haine par des acteurs politiques, sociaux et économiques qui ont alimenté une atmosphère de méfiance, de division et de destruction en rejetant le résultat d’élections démocratiques». «Accepter le résultat d’élections libres, équitables et transparentes est au cœur des principes démocratiques fondamentaux. Des allégations sans fondement de fraude électorale portent atteinte au droit à la participation politique», a-t-il ajouté. Le haut responsable onusien a affirmé que «la désinformation et la manipulation des masses doivent cesser». Volker Türk a appelé les autorités brésiliennes à mener des enquêtes «rapides, impartiales, efficaces et transparentes et à traduire les responsables en justice». «J’exhorte les dirigeants de tout l’éventail politique brésilien à coopérer les uns avec les autres pour restaurer la confiance dans les institutions démocratiques et promouvoir le dialogue et la participation publics», ajoute le communiqué.
Le chef des droits de l’Homme de l’ONU a relevé qu’au moins huit journalistes ont été attaqués ou ont vu leur matériel détruit, «ce qui signifie qu’ils n’ont pas pu remplir leur mission essentielle à savoir, informer les Brésiliens et le monde sur ce qui se passait». «Ces dernières attaques confirment une tendance à l’augmentation des agressions physiques contre les journalistes dans un contexte de violence politique», a-t-il fait observer. Volker Türk a assuré que son bureau est disposé à aider le nouveau gouvernement à s’attaquer aux problèmes liés aux droits de l’Homme auxquels le Brésil est confronté. Dimanche dernier, des partisans de l’ancien président d’extrême droite, Jair Bolsonaro, ont pris d’assaut et saccagé les assemblées législatives de la capitale Brasilia, notamment la présidence, le Congrès et la Cour suprême fédérale. Les forces de sécurité brésiliennes ont réussi à contenir les partisans de Bolsonaro et à reprendre le contrôle de la situation dans le courant de la journée de dimanche.
Anadolu