Arkab : «L’Algérie a réussi à assurer l’accès à l’énergie à des conditions très abordables»

Sommet «Voice of the South» sur la sécurité énergétique

«La sécurité énergétique est souvent circonscrite à la sécurité des approvisionnements et la sécurité des infrastructures et celle-ci doit aussi inclure la sécurité des débouchés», a indiqué, hier, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, lors d’un forum mondial autour de la sécurité énergétique et au développement dans le cadre du sommet «Voice of the South», organisé en Inde. Il a mis en avant l’expérience de l’Algérie en la matière, affirmant que «la sécurité énergétique de l’Algérie est axée sur la garantie de la couverture énergétique du pays sur le long terme ainsi que la contribution à la sécurité énergétique mondiale en termes de régularité, de stabilité et de fiabilité en plus d’avoir réussi à assurer l’accès à l’énergie à des conditions très abordables pour tous et à faire disparaître ainsi la précarité énergétique».
L’Algérie s’engage à renforcer sa sécurité énergétique et à contribuer davantage à lutter contre la précarité énergétique qui touche beaucoup de pays, notamment, depuis le début de la crise géopolitique en Europe de l’Est. Le pays prévoit, a rappelé le ministre, «un programme d’investissement très ambitieux dans le domaine des hydrocarbures, estimé à plus de 40 milliards de dollars, aussi bien dans l’exploration, la production que les infrastructures de transport, ce qui permettra de maintenir un niveau de production nationale de gaz naturel de plus de 110 milliards de m3/an, dont plus de 50% seront destinées à l’exportation».
Il a souligné, également, les efforts de l’Etat en faveur du climat et du renouvelable, évoquant, à cet effet, la mise en œuvre du programme national de développement des énergies renouvelables qui «prévoit la réalisation de 15GW à l’horizon 2035».
Il a cité «le programme de substitution de l’ensemble de la production de l’électricité de source conventionnelle (Diesel et turbines à gaz), sur les sites pétroliers au Sud par une production d’origine renouvelable (photovoltaïque) en cours de réalisation (1,3 GW), et le lancement de l’hybridation de toutes les mini-centrales électriques du Sud du pays pour réduire la consommation des combustibles fossiles (notamment le gasoil) pour les sites éloignés de la source d’approvisionnement». L’objectif est de limiter l’empreinte carbone de la compagnie nationale des hydrocarbures, la Sonatrach.
«L’Algérie possède un potentiel certain pour être un fournisseur fiable d’électricité de sources renouvelables», a-t-il indiqué assurant que «le pays poursuivait aussi ses actions dans le domaine de l’efficacité énergétique et de l’hydrogène pour en faire un vecteur stratégique pour le respect des engagements climatiques du pays et de son programme de transition énergétique qui tient compte à la fois des énergies, les plus disponibles, les plus abordables et les plus propres».
D’autre part, le groupe public vise l’augmentation de sa production et de ses exportations de gaz naturel, sachant que «l’Algérie est un des principaux exportateurs, représentant 5% du marché mondial», a précisé le ministre qui a pris part à cet événement par visioconférence.
Il a affirmé, par ailleurs, que «la sécurité énergétique doit être fondée sur le principe de durabilité et de la sécurité pour tous: celle de l’offre et celle de la demande en assurant un approvisionnement sûr, fiable et régulier des marchés libres et compétitifs sur le long terme, de même que faciliter et sécuriser les investissements et les débouchés, permettant ainsi, d’asseoir les bases de la stabilité et de la prospérité mutuelle».
Samira Tk