La troupe « Agraw tlawin » décroche le 1er prix

Festival « Urar Lkhalath »

La Troupe de chant traditionnel « Agraw Tlawin » (groupe de Femmes) du village Takoucht relevant de la commune de Bouzguene (extrême sud-est de Tizi-Ouzou) a remporté, mercredi, le premier prix du premier festival du chant populaire féminin « Urar Lkhalath ».
Organisé par la direction de la culture et des arts de la wilaya de Tizi-Ouzou, afin de promouvoir et de préserver ce patrimoine ancestrale, le festival a mis en compétition 15 troupes féminines principalement de la région Est de la wilaya, qui ont été auditionnées pendant deux jours (lundi et mardi) à la maison de la culture Mouloud Mammeri.
Le jury composé de l’une des pionnières de ce chant à la radio, Ldjida Thamechtouhth, du chanteur Belaid Tagrawla et du professeur d’éducation artistique, musicien et animateur de l’atelier guitare à la maison de la culture Mouloud- Mammeri, Djamel Hoceini, a également attribué sept autres prix.
Ainsi, la deuxième place sur le podium est revenue à la troupe « Tajadith » du village Ait Aissa Ouyahia (commune d’Illilten) et la troisième à la troupe Tiguejdith du village Thakhlijth (commune d’Abi Youcef).
Les 4e, 5e, 6e, 7e et 8e prix ont été décrochés respectivement et dans l’ordre, par les troupes féminines Tilawin (Tabouda, Illoula), Tifetiwjin (Sahel, Bouzguene), Tilleli (Tizit, Illilten), Tighaltin (Thachrouft, Azazga), et Tunaruz (Bouidel, Iferhounen).
Le membre du jury, Djamel Hoceini a souligné que la mission du jury était « très ardue ». Toutefois, les critères de sélection étaient « basés sur la synchronisation, la viabilité, l’originalité des chants (recours au patrimoine ou nouvelle composition) et l’interprétation. Un point de plus a été accordé pour l’effort de présentation de la scène », a-t-il dit.
« Notre tâche n’était pas facile, mais comme première édition du festival c’est une réussite », a estimé M.Hocieni.
La cérémonie de clôture de cette manifestation organisée dans le cadre de la célébration du nouvel an Amazigh, Yennayer 2973, a été marquée par une ambiance festive où les troupes féminines qui ont participé au festival ont animé la salle spontanément avant le début de la cérémonie.
La présidente du jury Ldjida Thamechtouhth qui a été honorée à l’occasion par les autorités locales, a leur tête le wali Djilali Doumi, a salué les troupes qui ont participé à la compétition pour « avoir fait revivre ce chant populaire et l’avoir préservé ».
A noter que la chanteuse du Tindi Badi Lalla, considérée comme « la mère spirituelle » des Touareg, a été l’invitée d’honneur de ce festival. Elle a également été honorée à l’occasion.
Sa fille Badi Aïcha et sa troupe ont interprété deux chansons targuies qui ont fait vibrer la salle, le public qui a notamment applaudi, chanté et repris les refrains de la célèbre chanson « Nek ligh ezaman nmaghi terha » (je cherchais l’amour depuis longtemps) du chanteur Saïd Tikoubaouine.
Le festival a été clôturé par un spectacle de chant Andalou animé par la fille de Ldjida Thamechtouhth, Hasna Hini, en hommage à toutes les femmes qui ont préservé et qui perpétuent Urar Lkhalath.
R.C.