Le Trésor public réclame 50.000 milliards de centimes à la famille Tahkout

Les fils, frères et proches de Mahieddine Tahkout aux bancs des accusés

Hier et devant le juge du tribunal du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed à Alger, le représentant juridique du Trésor public a requis, après s’être constitué partie civile dans l’affaire de corruption, dont sont poursuivis plusieurs membres de la famille de l’ex-homme d’affaires Mahieddine Tahkout, une compensation estimée à 50.000 milliards de centimètres comme somme d’argent représentant les indemnités provoquées au Trésor public.La compensation réclamée par le Trésor public a été décidée, poursuit le représentant dudit Trésor, après que les membres de la famille dudit coupable, notamment les fils de l’ex-homme d’affaires Tahkout, Bilal et Ali, se sont procurés de la propriété illégale de 1.025 voitures haut de gamme de différentes marques, en outre des biens immobiliers pourtant saisi conformément à une ordonnance judiciaire mais, ils ont été détournés et vendus illégalement par la famille de l’ex-homme d’affaires, en s’appuyant sur des liquidités financières. Poursuivis dans cette grosse affaire de corruption, les fils de Mahieddine Tahkout, ses frères, un certain nombre de membres et proches de la famille et une femme employée dans une commune ainsi que d’autres accusés, dont des chefs de nombreux parkings relevant de plusieurs entreprises de l’ex-homme d’affaires Tahkout. Il s’agit des dénommés B.N., Q.R., B.A., H.M., T.S., M.A., M.J. T.R.R., C.M.C., dont le Trésor public réclame auprès des prévenus, une indemnité d’un million de dinar en réparation du préjudice causé au Trésor public, a réclamé le représentant légal de ladite institution publique. Quant aux frères de Mahieddine Tahkout qui sont respectivement, Ibrahim, Hamid et Nasser, ainsi qu’un certain nombre de membres de leur famille, dont Youssef Tahkout, ces derniers ont été, à leurs tours, sommés par le représentant du Trésor public a payé une grosse indemnité pour implications directes et matérialistes dans le cadre de cette affaire de corruption.
D’autre part, le Procureur de la République près du Tribunal pénal économique et financier de Sidi M’hamed a requis une peine de prison ferme allant de 12 et 15 ans, à l’égard d’un certain nombre de membres de la famille de Tahkout, en plus de la confiscation de tous les biens. Le procureur de la République a présenté des sanctions diverses contre les membres de la famille Tahkout, où il a requis une peine de 15 ans de prison et une amende de plusieurs millions de dinars pour Tahkout Rachid avec une condamnation de 12 ans de prison ferme et des millions de dinars d’amende pour Tahkout Youssef, Ibrahim, Hamid, Bilal. Nasser et Ali Baâkouba. Aussi, le procureur de la République a plaidoyer une peine de prison de 10 ans et 8 millions de dinars d’amende contre le dénommé Z. K, et une requête pour une peine de 8 ans de prison et 8 millions de dinars d’amende pour chacun des accusés M.J, B.N, H.M, W.R, C.T et S.J.M. Tandis que d’autres réquisitoires ont été formulés à l’encontre d’autres accusés dans cette affaire, les dénommés B.A, B.W, H.H, voire à une peine de 6 ans de prison et un million de dinars en vigueur, en plus de la demande d’une peine de 7 ans de prison et 4 millions de dinars d’amende contre l’accusé A.A. Pour le reste des accusés dans cette affaire et qui sont en état de fuite, les dénommés F.M, R.Q, B.H, D.A et Ch. Y, ici le procureur de la République a requis une peine de 15 ans de prison et une amende de 8 millions de dinars avec une demande de soutien à la délivrance d’un mandat d’arrêt international contre les cinq fugitifs.
Il a également demandé la confiscation de tous les biens, biens immobiliers et comptes bancaires saisis de l’accusé. Celles mentionnées dans les procès-verbaux de saisie délivrés par le juge d’instruction, ainsi que ceux qui ne sont pas mentionnés, qu’ils soient au nom de l’accusé ou transférés à d’autres.
L’ensemble des prévenus dans cette vaste affaire de corruption sont accusés d’avoir dissimulé des biens et des produits venants du crime financier et résultant d’infractions de corruption, aussi de blanchiment d’argent et de recel de produits du crime par dissimulation de leur source criminelle, de faux et faux usage de documents administratifs et officiels, et enfin de blanchiment d’argent pour utiliser les facilités accordées par l’activité professionnelle au sein d’un groupe criminel organisé.
Sofiane Abi