Les méfaits d’AlgériePart révélés

Ses membres avouent

Des enquêtes approfondies menées par les services de sécurité spécialisés, ont dévoilé le chantage pratiqué par les membres d’un réseau criminel subversif qui a infiltré certaines grandes entreprises économiques, et collaboré avec des hommes d’affaires actuellement en prison, desquels ils ont reçu des montants faramineux qui servaient à financer le site électronique hostile «AlgériePart».

La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a révélé de nouveaux détails sur ce qui projetait de déstabiliser le pays et attenter à ses institutions en pratiquant le chantage à travers le site électronique hostile «AlgériePart», appartenant à Abdou Semmar, établi en France. En plus de l’espionnage économique portant atteinte aux entreprises algériennes, la désinformation distillée par ce site électronique, portée par des propos fortement démagogiques, est de nature à nuire à la stabilité dont a besoin le pays dans le contexte actuel plein de dangers.
C’est maintenant clairement établi : les sites électroniques et les blogueurs qui s’attaquent à l’Algérie depuis l’étranger (principalement la France et la Grande- Bretagne) sont alimentés en fake news par des individus grassement payés en euros pour cette sale besogne. Les aveux du nommé Samir Lounes, un des responsables et blogueur dans «AlgériePart» sous le pseudonyme «Amir Younes», qui intervenait dans la deuxième partie du documentaire diffusé mardi soir par la télévision algérienne, sont édifiants. L’accusé a reconnu sa relation étroite avec le nommé Abdou Semmar depuis 2015, ainsi que la création d’un compte sur la page Facebook pour recevoir les informations. Il a indiqué que la page était actuellement gérée par la deuxième épouse d’Abdou Semmar, une certaine Warda Nouara, une Franco-Algérienne, dont on voit l’image dans le documentaire, qui a évoqué dans des mémos vocaux sur Whatsapp les relations de 7 personnes dont Rachid Nekkaz et Ghani Mehdi avec la Chaîne «Canal 22», créée à l’étranger pour nuire à l’Algérie. Samir Lounes qui a reconnu avoir travaillé comme interprète pour le terroriste Amir Boukhors, a abordé les sources de financement de ce réseau criminel. Une discussion téléphonique interceptée par les services de la Sûreté entre Lounes et Abdou Semmar a fait ressortir que ce dernier recevait des informations et de l’argent de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout, actuellement en détention. Il a indiqué «qu’il était le principal fournisseur d’AlgériePart. Sans lui, le site serait à l’arrêt», évoquant en outre l’homme d’affaires en fuite Ayoub Aissou qui continue à financer le site. Les enquêtes menées ont démasqué un autre accusé, le nommé Adel Abderrahmane Khalef, ancien gérant d’une société spécialisée dans la cryptomonnaie et la sécurité des données. Cet accusé était un proche collaborateur d’Abdou Semmar et se chargeait de recruter des traîtres au sein d’entreprises économiques sensibles dans le but d’entraver leur développement et d’attenter à l’économie nationale, en sus de tirer profit des revenus du chantage et de l’espionnage économique. Ainsi, une discussion téléphonique interceptée entre Adel Abderrahmane Khalef et Abdou Semmar révèle les déplacements à l’étranger du P-dg de Sonatrach, Toufik Hakkar, ainsi que les marchés de la compagnie avec ses partenaires étrangers, et ce par le recours à des sources bien informées des détails des dossiers. Dans des aveux filmés et diffusés, vendredi dernier, par la DGSN, des membres du réseau criminel collaborant avec «Algérie Part», ont avoué avoir reçu des fonds en échange de la publication de fake news dans le but de déstabiliser le pays à travers les atteintes portées aux institutions de l’Etat par la divulgation des rapports administratifs au profit d’agendas hostiles à l’Algérie. Ce réseau criminel subversif, composé de 16 membres – des individus qui ont été arrêtés alors que d’autres se trouvent toujours en état de fuite en dehors du pays – a été démantelé par le Service central de lutte contre le crime organisé. Pour rappel, parmi les décisions prises lors du Conseil des ministres du dimanche 22 août 2021, figurait l’institution d’un pôle pénal spécialisé pour les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication. C’est un pôle à compétence nationale chargé des infractions et crimes relatifs à la diffusion et à la propagation d’informations mensongères de nature à porter atteinte à la sécurité publique et à la stabilité de la société. Ce pôle spécialisé en cybercriminalité est similaire au pôle spécialisé en délits économiques.
Lakhdar A.