Tebboune : «La croissance économique atteindra les 5% en 2023»

Entre 600 et 700 micros, petites, moyennes et grandes unités économiques créées

«Nous avons pu, pour la première fois, augmenter les exportations de 1,7 milliard de dollars en 2019 à 5 milliards de dollars en 2021, puis à 7 milliards de dollars en 2022, soit une hausse annuelle de 30%», a indiqué, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, assurant que grâce aux efforts continus du Gouvernement, des opérateurs économiques en collaboration avec les autorités locales, le pays a réussi à renflouer les réserves de change qui dépassent, à fin 2022, «les 60 Mds USD tandis que la croissance économique a enregistré un taux de 4,1% en 2022 et devrait atteindre 5% en 2023», a-t-il indiqué.

Un redressement économique et financier attribué aux réformes structurelles, institutionnelles et réglementaires, mais aussi au soutien financier apporté aux entreprises et aux administrations publiques et aux mesures audacieuses prises par l’Etat.
«Les indicateurs et les résultats positifs obtenus au cours des trois dernières années, grâce à la stratégie de développement mise en place et à la participation des walis dans la résolution des problèmes qui entravaient les entreprises, pour des raisons bureaucratiques ou des vides juridiques», a indiqué, avant-hier, le chef de l’Etat dans son allocution à l’ouverture des travaux de la réunion Gouvernement-walis, au Palais des nations (Alger). Il a mis en avant le rôle déterminant des walis dans l’exécution des politiques publiques de développement socio-économique au niveau local et le soutien de l’investissement et de l’amélioration du service public pour être plus efficace et plus performant. «Le wali s’apparente à un chef du Gouvernement dans sa wilaya», a-t-il souligné, affirmant que «l’année 2023 sera marquée par l’accélération de la réalisation des projets et le renforcement des acquis et par l’amélioration des conditions de vie du citoyen qui demeure en tête de nos priorités et du service public, de la récupération du foncier et de la valorisation du foncier agricole, en encourageant la création d’entreprises et d’emplois». Le Président Tebboune allie dans sa vision, performance et résultats. Il a appelé, dans ce cadre, les walis d’adopter des méthodes de gestion plus pertinentes à leur échelle. «Les méthodes de gestion n’étant pas figées, vous n’avez pas à attendre les instructions centrales», a-t-il indiqué, évoquant «les bases de la nouvelle gouvernance qui seront consolidées à travers la diversification des sources de financement et l’amélioration des méthodes de gestion».
L’amélioration du rendement des entreprises publiques et la relance de l’activité industrielle de plusieurs filières stratégiques au niveau local, ont contribué, selon le chef de l’Etat, à la réduction de la facture des importations et à l’augmentation de celle des exportations hors-hydrocarbures. «Grâce aux efforts des walis, entre 600 et 700 micros, petites, moyennes et grandes unités économiques ont été créées en peu de temps, contribuant au développement local», a précisé le Président Tebboune, recommandant aux walis «de se libérer de l’hésitation et à faire preuve d’esprit d’initiative et d’audace, d’autant que cette étape est celle des défis stratégiques de la sécurité énergétique, alimentaire et hydrique».
Pour le chef de l’Etat, le soutien apporté à l’économie nationale et la lutte intensifiée contre la corruption, la fraude fiscale, la spéculation et la bureaucratie ont permis d’entretenir, ces dernières années, la dynamique des réformes économiques et à atteindre les objectifs fixés, dont la réduction des importations. «Nous avons réussi à réduire l’importation sans priver le citoyen des différents besoins», assurant qu’«il n’y a plus d’importation déguisée». «L’assainissement des importations se poursuit car il y a encore des importations exagérées. L’économie se construit sur la base de la production et non de l’importation», a-t-il poursuivi. Ces efforts ont permis, selon lui, «la réduction de la facture d’importation d’un montant allant de 36 Mds USD à 38 Mds USD contre 63 Mds USD par an par le passé à cause des surfacturations et de la dilapidation des deniers publics». S’adressant aux acteurs du marché informel et qui s’opposent à la bancarisation, le Président Tebboune leur a lancé un dernier appel : «Je lance un dernier appel à ceux qui ont accumulé de l’argent dans leurs foyers pour qu’ils le déposent dans les banques». «L’Etat a accordé de nombreuses garanties pour protéger le citoyen et l’économie nationale et des banques ont intégré la finance islamique», a-t-il expliqué. Il s’engage à lutter contre cette informalité afin de promouvoir une économie plus inclusive.
Par ailleurs et concernant la lutte contre l’inflation, le Président Tebboune a assuré que «l’année 2023 sera celle de l’efficacité, de l’amélioration du niveau de vie et du pouvoir d’achat, et de la réduction de l’inflation», reconnaissant, toutefois, que «les salaires étaient insuffisants». Cette situation est en train de changer et «le seuil des salaires sera augmenté pour atteindre 47% fin 2023 et début 2024», a-t-il souligné, assurant que «l’Etat œuvre à protéger le citoyen contre les répercussions économiques mondiales».
En plus de l’augmentation des salaires, le chef de l’Etat promet de renforcer la disponibilité des produits de large consommation, rappelant, dans ce contexte, que «l’année en cours verra le lancement de la première usine algérienne de production de sucre, et la première production nationale de l’huile de table (100% algérienne) sous la protection de l’Etat et de la lo».
Samira Takharboucht

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