La réforme des retraites fait descendre les Français dans la rue

France

Ils étaient des milliers à manifester dans toute la France pour protester contre la nouvelle réforme des retraites initiée par le gouvernement. Cette nouvelle réforme reporte l’âge du départ à la retraite à 64 ans. Cet état de fait n’a pas été apprécié par les syndicats qui ont appelé les Français à observer une journée de grève et de manifester dans la rue, réclamant le retrait pur et simple de cette réforme.
Dans la capitale française, plus de 40 000 manifestants ont répondu à l’appel des syndicats, selon des chiffres donnés par la Confédération générale des travailleurs (CGT). Comme d’habitude, les chiffres avancés par chaque partie à savoir, gouvernement et syndicat ne sont pas toujours cohérants. Les syndicats parlent de près de deux millions de manifestants alors que le gouvernement et par le biais du ministère de l’Intérieur a indiqué presque la moitié à savoir 1,12 millions dont 80 000 à Paris. Ce que nous pouvons dire sur cette nouvelle mobilisation populaire est que l’ensemble des manifestations se sont déroulés dans le calme où seuls quelques débordements ont été signalés à Paris, Lyon et Rennes. A Paris, les gendarmes étaient sur le qui-vive et ont été contraints d’intervenir dans certains quartiers par des tirs de gaz lacrymogène afin de disperser des groupes de black blocks venus en découdre avec les forces de l’ordre. La préfecture de police a annoncé que 40 individus à l’origine de vandalisme ont été interpellés par les forces de l’ordre. Une agence d’assurance «Matmut» a été ciblée par un groupe de «Casseurs» qui se sont autoproclamés «Anticapitaliste». L’intervention des forces de l’ordre était immédiate au moment où des individus très violents ont pris à partie les éléments des services de sécurité. A Rennes quelques groupes de dizaines de «Casseurs» ont commencé à endommager des vitrines et à piller des marchandises. Les manifestants n’ont pas apprécié cet état de fait et ont sifflé les personnes à l’origine de ces actes. Les forces de l’ordre se sont intervenus pour mettre fin à ces débordements. A Bordeaux, la mobilisation contre la réforme des retraites a regroupé près de 60 000 manifestants selon l’intersyndicale. Ce chiffre ne concorde pas avec celui de la préfecture de police de Bordeaux qui a indiqué que le nombre des manifestants avoisine les 16 000 personnes soit quatre fois moins. Dans le département de la Haute Loire, ils étaient prés de 10 000 manifestants qui avaient sillonné les artères et les rues du Puy en Velay, selon les syndicats. La manifestation s’est déroulée dans le calme et sous l’escorte des forces de l’ordre. La marche des manifestants s’est déroulée dans le calme sans qu’aucun incident grave. La manifestation a débuté vers les coups de 10h30 au niveau de la place Cadelade avant que le cortège ne traverse le centre-ville du Puy en Velay. La foule a fait un grand tour en prenant les ruelles de l’ancienne ville où les manifestants sont repassé par le point de départ et arrivent en face de la préfecture du Puy en Velay vers les coups de 11h45. Après un rassemblement, les manifestants se sont dispersés dans le calme. Sur un document de la CGT, le syndicat a remercié les participants à cette manifestation indiquant je cite : «Bravo à toutes et à tous pour cette formidable mobilisation, ce n’est et ce ne doit être qu’un début ! Le rapport de force que nous construisons ensemble doit se pérenniser et durer dans le temps.»

Emmanuel Macron était en déplacement en Espagne
Alors que les syndicats ont organisé cette manifestation le 19 janvier 2023, le président de la République était en déplacement à l’étranger (Espagne) plus précisément à Barcelone. Interrogé par les journalistes sur cette mobilisation, le président de la République française a indiqué qu’il souhaite que les manifestations se déroulent dans le calme. Emmanuel Macron a ajouté que le gouvernement fera cette réforme avec respect et esprit de dialogue mais détermination et un esprit de responsabilité, a-t-il conclu. En somme, une autre mobilisation est prévue le 31 janvier 2023 selon les syndicats.
De Paris, Abderrahmane Hakkar