Le gouvernement exige le retrait des militaires français

Burkina Faso

Le gouvernement du Burkina Faso a exigé de la France de retirer ses militaires du pays dans un délai d’un mois. C’est ce qu’a rapporté l’Agence de presse du Burkina Faso samedi dernier. Selon la source, le gouvernement a dénoncé mercredi dernier l’accord du 17 décembre 2018, qui encadrait la présence militaire de la France dans le pays.
Une manifestation contre la présence des troupes françaises a eu lieu vendredi dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, et ce n’était pas la première action de ce type. En novembre dernier, une manifestation similaire a dégénéré en affrontements avec la police lorsque des groupes de manifestants ont tenté de pénétrer dans l’ambassade de France et dans une base aérienne de la banlieue métropolitaine de Kambuanse, où une unité des forces spéciales françaises était déployée.
Un groupe de militaires dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré a organisé un coup d’État au Burkina Faso le 30 septembre, évinçant le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba de la présidence. Damiba, qui était lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’État en janvier, a signé le 2 octobre un document dans lequel il se retirait volontairement de la présidence. Expliquant la raison de l’éviction de Damiba, Traoré a déclaré que ce dernier n’avait pas consacré assez de temps et d’énergie pour organiser la défaite complète des groupes terroristes opérant au Burkina Faso.