Le spectacle chorégraphique «Rêve africain» séduit le public

Salle Ibn Khaldoun

Un spectacle inédit de chants andalous et chaâbis fusionnés à la musique diwan, a été présenté vendredi soir à Alger par la chanteuse Hasna Hini et le Maâlem Fayçal Soudani, dans un échange prolifique qui a réuni deux genres musicaux aux encrages très différents.
«Entre chaâbi et diwane», intitulé du spectacle, a permis au public relativement nombreux de la salle Ibn-Khaldoun d’apprécier, une heure et demie durant, une prestation généreusement rendue par deux artistes aux talents confirmés, Hasna Hini au Oud et Maâlem Fayçal Soudani au goumbri.
Il n’aura fallu que quelques échanges entre les deux artistes, pour que jaillisse l’étincelle d’un projet artistique commun, et surtout unique, brillamment mené avec une dizaine de musiciens virtuoses, Nacer Hini (piano), Amine Kestali (mandole), Farès Amir Djafar (qanun), Imadeddine
Haddad (violon alto), Akram Khalef (basse), Islem Laadjel (batterie), Achraf Leghraa (derbouka), Abderrahmane Zeffar (Tar) et Samy Mehdaoui (percussions).
Hasna Hini et Maâlem Fayçal Soudani sont apparus ensemble sur scène, pour entonner simultanément une vingtaine de pièces dans les genres, Hawzi, Chaâbi et diwan, exprimées dans un esprit festif et une ambiance empreinte de convivialité. Entamant la soirée avec une démonstration orchestrale établissant le passage naturel d’un thème diwan vers une chanson châabie, le duo d’artistes a rendu notamment les pièces, «Besm Allah yebda el badi», «El waldine», «Ya Moulay Ahmed», «Wahd El Ghoziel», «Hasna», «Mimoune», «Ya qalbi khelli el hal», ou encore le succès de musique targuie du moment, «Ligh Ezzaman» du groupe Tikoubaouine. Le concert, à dominance mélodique lorsque Hasna Hini étalait son répertoire, faisant intervenir les instruments à cordes, prenait la dimension rythmique lorsque Mâalem Fayçal Soudani était à la manœuvre, mettant judicieusement en action tout l’arsenal percussif.
Le public qui a savouré le spectacle, a apprécié ce mélange réussi, entre deux genres différents de la chanson algérienne, appartenant aux registres des musiques, savante et traditionnelle, qui constituent, avec les nombreuses autres variantes du terroir, la richesse du patrimoine culturel algérien.
Ce concert a été organisé par l’Etablissement Art et Culture de la wilaya d’Alger, dans le cadre de son programme d’accompagnement culturel du Championnat d’Afrique des nations (Chan 2022) qu’organise l’Algérie jusqu’au 4 février prochain.
R.C.