La production locale couvrira 80% du marché national d’ici fin 2024

Médicament

L’Algérie ambitionne de produire localement près de 80% des besoins du marché national du médicament d’ici fin 2024, en donnant la priorité aux médicaments traitant les maladies chroniques, a indiqué, lundi à Alger, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun.Le secteur œuvre à atteindre ce taux de couverture du marché national, qui dépasse actuellement le taux de 50%, grâce aux soutiens accordés aux opérateurs nationaux et l’entrée en production de nouvelles unités de production, a soutenu le ministre dans un point de presse en marge des travaux des 9es rencontres internationales de pharmacie d’Alger.
Satisfaire une grande part des besoins du marché local ne doit pas occulter la priorité accordée à la satisfaction de la demande sur les médicaments d’oncologie et contre le diabète, sur lesquels les efforts des pouvoirs publics sont orientés, a souligné M. Aoun.
Dans ce cadre, le ministre a salué les efforts des pharmaciens pour faciliter la disponibilité des médicaments sur l’ensemble du territoire national.
«Malgré les aléas nous tenons la route, comparés à d’autres pays où il y a beaucoup de difficultés d’approvisionnement dans le médicament», a-t-il assuré, soulignant «l’avantage» dont bénéficie l’Algérie d’avoir bâti un tissu industriel dans le secteur lui ayant permis d’assurer 70 à 75 % des besoins du pays.
Cependant, a-t-il dit, «beaucoup d’insuffisances subsistent et que nous allons essayer de combler notamment concernant les médicaments d’oncologie et de diabète».
Par ailleurs, le ministre a évoqué la collaboration intra-africaine, appelant les représentants africains du secteur présents à l’événement à être «les ambassadeurs» de l’Algérie dans leurs pays respectifs pour développer «une coopération saine» dans ce secteur.
Interrogé par la presse sur les ambitions du secteur national quant à l’export vers l’Afrique, M. Aoun a relevé la pertinence de développer la coopération avec les autres pays du continent, notant le potentiel «très important» de ces marchés et l’objectif commun d’assurer l’indépendance sanitaire de ces pays.