L’implication du Maroc aura de «fortes répercussions»

Scandale de corruption au Parlement européen

Le président du Centre sahraoui du pétrole et des mines, Ghali Zoubir a indiqué lundi que le retentissant scandale ayant éclaboussé le Parlement européen (PE) et dans lequel le Maroc est notamment impliqué aura de «très fortes répercussions».
«Ce retentissant scandale ayant secoué le Parlement européen a démontré que le régime marocain utilisait des méthodes immorales et illégales pour justifier le pillage des richesses naturelles du Sahara occidental ou pour influencer les décisions en matière de droits de l’Homme, particulièrement dans les territoires sahraouis occupés», a affirmé Ghali Zoubir dans une déclaration à l’APS précisant que ce scandale «aura sans aucun doute de très fortes répercussions».
Ces répercussions, a-t-il poursuivi, «n’auront pas seulement un impact significatif au niveau du Parlement européen, mais aussi au niveau des gouvernements et des organisations internationales affectés par ces pratiques suspectes du régime marocain visant à maquiller la réalité de son occupation du Sahara occidental et du pillage de ses richesses naturelles».
Le responsable sahraoui a souligné, en outre, que certaines personnalités, partis, organisations et mouvements politiques européens avaient appelé à un nouveau vote sur toutes les résolutions relatives au Sahara occidental, comme l’accord de pêche et l’accord commercial, ainsi que sur les questions de droits de l’Homme dans ce territoire non autonome, votées par le Parlement européen depuis 2010.
Par ailleurs, M. Ghali a estimé que le scandale de corruption au Parlement européen aura un impact sur les futures négociations entre l’Union européenne (UE) et le Maroc concernant les accords de pêche, relevant que l’accord actuel signé entre les deux parties devrait expirer en juillet prochain. Dans ce contexte, il a souligné que l’adoption à une majorité absolue, jeudi dernier, au Parlement européen, d’une résolution dénonçant la situation des droits de l’Homme et de la liberté de la presse au Maroc était un «bon départ à même de laisser augurer de possibles décisions du même genre». A noter que le Groupe mixte du Sahara occidental au Parlement européen a précédemment condamné ce qu’il considérait comme «une ingérence grave du Maroc dans les processus démocratiques de l’Union européenne», et a exigé que «toutes les décisions et rapports concernant le Maroc et le Sahara occidental soient révisés».
Parmi les questions sur lesquelles le groupe s’est particulièrement concentré, la nécessité de passer en revue les résultats du vote sur le Prix Sakharov.