L’importance du rôle des juristes mis en avant

Développement de l’économie africaine

Le rôle moteur du secteur juridique dans le développement de l’économie africaine a été mis en avant, mardi dernier à Alger, par plusieurs magistrats et juristes nationaux et internationaux, lors de la seconde édition du forum africain «Legal Business Forum & Awards 2023».
Ce rendez-vous annuel africain a eu lieu les 24 et 25 janvier courant au Centre International des Conférences Abdelatif -Rahal (CIC). Il a été organisé par la start-up algérienne «Legal Doctrine», spécialisée dans le conseil juridique aux entreprises avec le Barreau d’Alger, sous la devise : «Grandes tendances juridiques en 2023». Dans son allocution prononcée à l’occasion, le bâtonnier du barreau d’Alger, Mohamed Baghdadi, a estimé que la fonction juridique est devenue «stratégique» dans la performance économique, puisqu’elle permet de faciliter la prise de décision, la bonne gouvernance et d’assurer une bonne exécution des contrats.
Pour sa part, le directeur juridique de Sonatrach, Nasserddine Ali Ammar, a souligné le rôle du juriste dans sa mission de réguler et de participer à la prise de décision, estimant que le juriste est «un moteur de la décision au sein de l’entreprise». Soulignant le poids
économique et politique important de la fonction juridique, le représentant d’un bureau d’avocats étranger, Kami Haeri, a mis l’accent sur le rôle que jouent les juristes dans le règlement des conflits et contentieux, ainsi que leur rôle dans l’amélioration de l’attractivité de toute filière économique.
«Il y a une dimension omniprésente du droit. Le rôle du juriste est devenu central pour mener à bien les transactions économiques et commerciales», a pour sa part souligné Boubakar Dione, directeur juridique d’une firme étrangère, ajoutant que «la fonction juridique joue un rôle de facilitateur dans la conduite des affaires, mais aussi dans la bonne gestion de l’entreprise».
Selon lui, il est nécessaire de rapprocher la fonction juridique de la direction générale de l’entreprise de manière à apporter «plus de valeur a cette activité en accompagnement du business».
Par ailleurs, lors d’une session dédiée au développement des énergies renouvelables, l’avocat au barreau d’Alger, Mohamed Hamra Krouha, a mis en avant l’intérêt des législations dans la mise en place d’une approche équilibrée des contrats et une clarté des attributions dans le secteur des énergies
renouvelables. D’autres intervenants ont souligné, quant à eux, l’importance d’une évolution dynamique des lois au même rythme de l’évolution de ce secteur, plaidant pour l’adaptation des textes législatifs à l’évolution de ce secteur.
Outre le rôle du secteur juridique dans le développement de l’économie africaine, plusieurs thématiques ont été abordées lors de ce grand rassemblement dans différents domaines. Il s’agit notamment de «la Protection des données», «les signatures électronique», «les énergies renouvelables», «la transition énergétique», «le pharmaceutique», «les arbitrages», «les infrastructures ou encore transformation numérique».
A noter que plus de 600 dirigeants internationaux et décideurs économiques ont pris part à cette deuxième édition du Forum, tenu sous le Haut Patronage des ministres de la Poste et des Télécommunications, de l’Industrie et de l’Industrie Pharmaceutique. Il s’agit notamment des délégations d’experts juridiques, des anciens ministres de la Justice et bâtonniers venus de plusieurs pays africains, des directeurs juridiques de grands groupes et d’avocats internationaux.
Manel Z.