Appel à sa revalorisation

Patrimoine littéraire, religieux et poétique de l’Emir Abdelkader

Un appel a été lancé, lors d’une conférence jeudi à Mascara, pour revaloriser le patrimoine littéraire, religieux et poétique de l’Emir Abdelkader à l’occasion de la célébration du 190e anniversaire de la seconde allégeance au fondateur de l’Etat algérien moderne.
L’enseignant à l’Université d’Oran 1 Ahmed Ben Bella et chercheur sur le patrimoine et l’histoire de l’Emir Abdelkader, Mohamed Bachir Bouyedjra, a appelé, dans une conférence intitulée «Lecture sur l’émergence des dimensions modernistes dans la littérature de l’Emir», à «donner plus d’importance à l’héritage littéraire, religieux et poétique du fondateur de l’Etat algérien moderne, au travers l’ouverture de champs de recherche dans les universités du pays sur les nombreuses œuvres que l’Emir a laissé et qui ont une valeur civilisationnelle, religieuse, sociale et littéraire».
Pour le conférencier, l’Emir Abdelkader s’est illustré dans le domaine de la poésie moderne dans le monde arabe au 19e siècle en apportant une vision créative à la poésie éloquente alliant spiritualité, vu qu’il était un homme de religion, au soufisme et la poésie».
M. Bouyedjra a souligné que l’Emir «était un poète, un soufi et un penseur dans le domaine religieux et du savoir. Il a laissé un riche héritage et des livres importants tels que ‘Dhikra El-Akel wa tenbih El-Ghafil’ et ‘El-Mawaqif’». Il a souligné que « cette personnalité historique, mondialement connue, a laissé de nombreux poèmes, lettres et manuscrits, dans lesquels elle a braqué la lumière sur diverses questions qui mettent en évidence sa créativité et sa position littéraire et religieuse. L’Emir, à travers ses poèmes, ses écrits et ses lettres, a réussi à rapprocher les visions de l’Orient et de l’Occident et a appelé au dialogue entre les cultures et les religions».
La conférence sur le Fondateur de l’Etat algérien moderne a été organisée par la bibliothèque principale de lecture publique Dr Yahia Bouazziz de Mascara, en présence de chercheurs et d’étudiants de l’Université Mustapha Stambouli de Mascara, de membres des bibliothèques municipales et de représentants des associations locales concernées par les aspects intellectuels et culturels.

R.C.