«L’Algérie séduit»

Djahid Zefizef à Canal Algérie :

, Le football est un véritable répertoire des événements qui nous incite à nous interroger sur ses productions, notamment lorsque celles-ci s’installent avec le badge d’international.

L’Algérie est devenue, en 6 mois, la destination des événements sportifs africains. Le football immensément répandu, pratiqué, observé et commenté, parce qu’il passionne, séduit ou, pour le moins, intrigue ceux qui ne s’y intéressent pas.
Les infrastructures sportives qui faisaient rêver des années durant le pays, sortent des terres en un temps record et séduisent le monde sportif. Le message est vite décortiqué et c’est la séduction qui fait surface depuis 2019 après la Coupe d’Afrique.
Le président de la Fédération algérienne de football, Djahid Zefizef, invité de la chaîne TV, Canal Algérie ce vendredi, ne s’est pas forcé pour survoler les derniers événements internationaux sportifs que le pays a accueillis, notamment avec la 7e édition du CHAN qui s’est clôturée samedi à Alger après près d’un mois d’ambiance sportive africaine.
Dans cet entretien, le président a évoqué l’excellente relation de travail et d’amitié qu’il entretient avec les présidents de la FIFA et de la CAF, et ce, bien avant son élection.
Il dira que «les deux présidents connaissent parfaitement l’Algérie, ce sont mes amis». Il fera remarquer d’ailleurs que «le président de la FIFA, Infantino s’est toujours interrogé sur le pourquoi de l’écart de l’Algérie en sa qualité de véritable pôle d’excellence du continent africain et même mondial».
S’agissant du président de la CAF Patrice Motsepe, Zefizef le qualifie de grande figure en Afrique du Sud, qui connaît parfaitement l’Algérie et «d’ailleurs avant sa venue il a visité pratiquement toutes les villes et s’est même intéressé à leur histoire où allaient se dérouler les rencontres de football. Amusez-vous à lui poser la question sur Constantine, Oran ou Annaba, il vous répondra sans hésiter».
Pour lui, l’Algérie est un pays de confiance… tout comme Infantino qui n’a jamais douté un seul instant des capacités organisationnelles que peut déployer l’Algérie pour la réussite des événements sportifs et encore moins de son hospitalité».

La couverture médiatique
Concernant la couverture médiatique, l’invité de Canal Algérie affirmera que «l’excellente médiatisation s’est exprimée à travers l’accréditation de 1 200 journalistes contre 800 à 850 pour la CAN. A cela s’ajoute la formidable ambiance qui fut exceptionnelle tout au long de cette manifestation et qui est une forte démonstration de l’intérêt que peuvent avoir les gestionnaires de la CAF pour maintenir la programmation du CHAN».
Dans ce cadre, il affirmera qu’il a eu «une très longue discussion avec le président de la CAF et ses pairs. Ils ont une autre vision par rapport au CHAN qui est le vrai miroir du travail des Associations ou des Fédérations africaines. Ils reflètent la qualité du travail de la CAF et matérialise à la fois la formation contrairement à la CAN qui est d’un autre niveau».

L’apport des sponsors des entreprises algériennes
Selon le président de la FAF, l’apport des sponsors et des entreprises publiques et privées algérienne a été d’un très grand secours… Cet apport, il a permis de renflouer les caisses et d’ailleurs les augmentations annoncées, prouvent que cette compétition est d’une grande importance… Un sujet sur lequel reviendra le président de la CAF lors de sa conférence de presse.

La CAN-2025, l’Algérie en rêve
Les chances d’Algérie pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025. «Le dossier, dira-t-il, est balaise, 63 thématiques le caractérise, toutes les potentialités que recèle l’Algérie y sont citées dans ce volumineux dossier qui est traité par des Algériens et la FAF, soit 100% algériens. Au regard de son contenu, la CAF s’est même interrogée «pourquoi envoyer des émissaires pour un dossier aussi bien traité et présenté où rien n’a été laissé au hasard». C’est vous dire qu’ils étaient aussi séduits par l’organisation des derniers événements que l’Algérie vient d’organiser en 6 mois (5 compétitions).

L’affiche et les résultats de Bouguerra
«Une très belle affiche, un parcours honorable. J’avais dis que Bougherra est un gagneur. Il a fait un travail méthodologique. Nous avons mis en place une feuille de route, qui a très bien fonctionné et l’outil mis en place pour accéder aux stades a permis aux familles de dépasser statistiquement celui des supporters, ce sont les étudiantes, les universitaires, les couples et les familles qui prennent le chemin des stades…», devrait-il reconnaître.
La prochaine CAN-U17 ? «Elle est aussi très importante pour nous, tout sera fait pour se qualifier à cette CAN et se qualifier en Coupe du monde qui aura lieu au Pérou».

Football national : comment le faire démarrer ?
«Il est en traitement à un très haut niveau. Il y a des commissions qui ont été mises en place entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et la FAF, il sera mieux structuré».

Madjid Bougherra, fin de contrat ?
Abordant la question du sélectionneur Bougherra, le président de la FAF lâchera «il n’a jamais été question qu’il parte. J’ai eu l’occasion de le lui dire… On vous laissera jamais partir, vous êtes un enfant de l’Algérie et de la FAF. Vous avez un avenir avec nous la FAF», avant d’ajouter qu’il «va se projeter, et que ces résultats positifs qu’il enchaîne ne sont autres que la conséquence d’un travail sérieux, cela fait deux ans qu’il travaille pour monter cette équipe. Il est passé par quatre étapes, un travail de stabilité, et surtout de promotion à travers ce groupe, on considère que l’équipe A’ est une antichambre de l’équipe nationale A. Nous allons discuter avec lui projet par projet, challenge par challenge non seulement avec Madjid mais aussi avec son staff. C’est un staff qui fonctionne à merveille composé d’experts».

Belmadi lié par un contrat jusqu’en 2026
Évoquant l’Equipe nationale A, comment le président de la FAF a-t-il convaincu Belmadi de revenir aux commandes après l’élimination de la Coupe du monde ?
«Il y a un bilan qui montre et démontre le travail fait par le sélectionneur 42 ou 43 matches sans défaites, ce ne n’est pas rien, il est vrai qu’il n’est pas facile de reprendre après cette élimination. Honnêtement, j’ai été stressé par rapport à la reprise du mois de juin».
Le président de la FAF réagira à cette question en disant : «Mon élection a conforté Djamel Belmadi, lequel s’est mis à l’aise, sachant que nous mettrons tout en œuvre pour redémarrer». S’agissant de son nouveau contrat jusqu’en 2026, le président confirme que le contrat a été bel et bien signé jusqu’en 2026… Les objectifs, atteindre la Coupe du monde et les deux CAN.

Synthèse de H. Hichem