Institution de nouvelles activités dans le domaine financier

Projet de loi sur la monnaie et le crédit

Le projet de loi relatif à la monnaie et au crédit instituerait de nouvelles activités permettant de créer la compétitivité entre les start-ups algériennes, notamment en matière de modernisation des moyens de paiement. C’est ce qu’a affirmé avant-hier le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid, lors d’une séance d’audition devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat autour du projet de loi relatif à la monnaie et au crédit.
M. Oualid a souligné, à l’occasion, que ce texte de loi qui accompagne les transformations survenues dans l’écosystème bancaire, notamment en ce qui concerne l’agrément des banques d’investissement, des banques numériques, des prestataires des services de paiement et des intermédiaires indépendants, outre l’ouverture des bureaux de change, «permettra la création d’un nouveau écosystème concurrentiel pour les start-ups algériennes».
Il permettra également, a-t-il poursuivi, de développer les moyens de paiement en Algérie et de diffuser la culture du paiement
électronique, ce qui inciterait les start-ups et les entreprises technologiques à contribuer à cette dynamique, rappelant que la plupart des start-ups en Afrique, porteuses d’une valeur marchande de plus d’un (1) milliard USD, activent dans le domaine des technologies financières.
Le projet de loi vient «combler les insuffisances enregistrées l’année dernière, notamment en matière de moyens de paiement», a précisé le ministre, en ce sens que «le e-paiement, étant autrefois l’apanage des établissements bancaires, est devenu aujourd’hui pratique courante chez les start-ups des grands pays».
D’autre part, M. Oualid a qualifié le dinar numérique algérien, dont l’émission et la gestion sont assurées par la Banque d’Algérie, conformément aux termes du projet de loi, «est une bonne mesure qui est au diapason des évolutions opérées», indiquant que tous les pays s’orientent vers cette direction étant «menacés par la cryptomonnaie».
Par ailleurs, la directrice générale de la promotion de l’investissement au ministère de l’Industrie, Djouher Hadi a affirmé lors d’une audition devant la commission des finances à l’APN avec le directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce, Samir Derradji que les amendements contenus dans le projet de loi sur la monnaie et le crédit, répondent à la nouvelle vision économique de l’Etat.
Elle a ajouté, en ce sens, que le texte de loi est cohérent avec le système du nouveau code de l’investissement qui a intégré un ensemble de facilitations, en vue de relancer l’investissement local et étranger. L’intervenante a, en outre, relevé que les nouvelles dispositions contenues dans le projet de loi concernent la consécration de la suppression de la règle 51/49 %, ainsi que le droit de préemption avec des exceptions liées aux projets réalisés dans les secteurs stratégiques.
De son côté, le DG du Commerce extérieur au ministère du Commerce a relevé l’importance de réviser l’arsenal juridique national régissant les segments économiques de manière générale et le créneau de la monnaie et du commerce en particulier, se félicitant du contenu du projet de loi relatif à la monnaie et au crédit qui inclut notamment «le e-commerce, demandé par les opérateurs économiques». Manel Z.