Nécessité d’élaborer une vision consensuelle pour améliorer le système de la formation universitaire

Université

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a affirmé lundi dernier à Alger que son secteur était en passe d’élaborer une vision consensuelle sur les modalités d’améliorer le système Licence-Master-Doctorat (LMD), relevant en même temps les efforts visant à ériger l’université en véritable locomotive du développement local et national.
Invité du forum de la Radio algérienne, M. Baddari a précisé que «conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à revoir minutieusement l’organisation actuelle des deux systèmes LMD et classique, selon une vision consensuelle de la communauté universitaire, le secteur a entamé l’organisation des réunions au niveau des établissements universitaires avec la participation de tous les acteurs pour examiner les voies d’améliorer le système LMD».
Il a en outre indiqué que cette amélioration reposait sur quatre axes, liés à la réorganisation des domaines de formation et la création de pôles universitaires pour intégrer les capacités pédagogiques et logistiques, et la réflexion sur le nombre d’années de formation universitaire pour chaque cycle, outre la préparation du double diplôme afin de permettre à l’étudiant d’avoir plus de chance d’accéder au monde du travail.
Le secteur, ajoute le ministre, s’attèle à réformer le système des œuvres universitaires, en entamant l’installation des comités de réflexion compétents qui sont chargés de formuler des propositions permettant de «réformer progressivement ces œuvres universitaires», rappelant que le président de la République avait instruit, dimanche lors d’une réunion du Conseil des ministres, la nécessité de «la révision quantitative et qualitative du système des œuvres universitaires».
Concernant la recherche scientifique, le ministre a souligné la nécessité de «diversifier les sources de financement», évoquant la création d’établissements mixtes entre les centres de recherche et les entreprises économiques, aussi bien publiques que privées.
Il a, à cet égard, rappelé la création de 68 filiales d’entreprises économiques au niveau des établissements de recherche et la création de 41 bureaux d’étude au niveau des écoles supérieures. Quant au renforcement du processus de numérisation du secteur, le ministre a souligné que ses services «poursuivent la numérisation à travers la réalisation de 42 plateformes numériques dédiées aux opérations pédagogiques, auxquelles s’ajoutent quatre (4) plateformes dédiées aux œuvres universitaires», outre l’utilisation de la signature électronique. Cela permettra de concrétiser la démarche de gouvernance du secteur, a-t-il dit.