Tout comprendre, refaire le match et préparer le prochain

Après le CHAN-2022

Le rêve s’est-il réellement envolé laissant derrière lui tant d’émotions, de joie, de regrets, de contradictions, de promesses et de paris ?

Une finale du CHAN-2022 qui aura ainsi mis en contradiction les diverses options de stratégies des consultants, et même des spécialistes qui auraient permis aux Verts de verrouiller tous les espaces et d’éviter aux Sénégalais d’escalader les frontières de Bougherra, et ce, durant 120 mn de jeu, où le sélecstionneur a préféré garder l’équipe qui gagne. Un choix discutable. Mais pour les professionnels, c’est un pari pas toujours gagnant. Pour paraphraser un confrère d’une presse étrangère, qui déclarait «on a eu l’impression pendant longtemps de monter dans une fusée, ce qui nous arrive quand-même assez rarement, et d’avoir oublié de s’attacher à des moments de propulsion».

Peur, stress et précipitation
Les Verts dès les premières minutes étaient pris dans un tourbillon sénégalais, où il n’était pas facile de s’en échapper. La précipitation, le stress, la peur de perdre, de décevoir, de ne pas terminer cette finale sans soulever le trophée, tout cela faisait des jeunes Fennecs de Bougherra des hommes coincés à la croisée des chemins. Ils prenaient des coups, l’adversaire voulait en terminer le plus vite possible, poussait aux fautes afin de terminer la partie à 10 ou à 9.

Une première pour les lionceaux
Les Lionceaux du Sénégal qui n’ont jamais gagné ce Championnat, lancé en 2009, remportent la dernière édition du Championnat d’Afrique des Nations. Mais la chance a souri à la jeune équipe du Sénégal après un match marathon où les deux équipes n’ont pas réussi à se départager au bout de ces 120 minutes de jeu (0-0) pour arracher le trophée 2022.

Les prolongations, l’interminable stress
Faites de souffrances et de stress, les supporters cultivent les effets du stress du football chez les abonnés des stades. Les penalties intervenaient après que les camarades du meilleur gardien du tournoi, Sy, aient montré de très belles phases de jeu, mais sans parvenir à créer le danger. Les Algériens, de leur côté, donnaient l’impression d’être surpris par la performance de leurs adversaires. Ils étaient très crispés, comme l’a reconnu Madjid Bouguerra à la fin de la partie.

«J’ai dit à mes joueurs : vous avez fait honneur au pays»
«Il ne faut pas en vouloir à Aimene Mhious. J’ai dit à mes joueurs de relever la tête et d’être fier du travail accompli durant un an et demi. Vous avez fait honneur au pays. Lors du prochain CHAN, ces joueurs ou d’autres auront plus d’expérience. Je ne retiens que le positif, il y a beaucoup de choses positives notamment d’avoir dans notre équipe le meilleur buteur et le meilleur joueur de la compétition», mais voilà qu’il a suffi d’une mauvaise exhibition pour renvoyer tout le monde à la maison sans trophée. Quant à Djamel Belmadi, il dira «vous avez représenté le pays avec fierté, honneur et dignité. Nous restons fiers de vous».
Il faut maintenant se redresser et se féliciter pour la coupe de l’organisation attribuée à l’Algérie. Un trophée, une première à valeur d’Or.
H. Hichem