Des stratégies d’adaptation pour l’Algérie face aux tensions géostratégiques mondiales

Impacts sur le devenir de la croissance économique mondiale

la crise actuelle en Ukraine devrait conduire à de profondes reconfigurations socio-économiques, technologiques mais également sécuritaires. Le monde étant à l’orée d’une période d’incertitude croissante, aux racines ancrées dans la polarisation des sociétés. Privilégiant en premier lieu ses intérêts stratégiques propres, optant pour la neutralité dans les conflits régionaux, l’Algérie agit en fonction d’un certain nombre de principes et à partir d’une volonté avérée de contribuer à la promotion de la sécurité et de la stabilité dans la régionAvec les tensions en Ukraine/Russie/Occident qui ne serait qu’un épiphénomène face tensions entre les deux plus grande puissances économiques mondiales en Asie à savoir les USA et la Chine le réchauffement climatique, et les bouleversements énergétiques et technologiques, le monde ne sera plus jamais comme avant, avec des impacts sur le devenir de la croissance de l’économie mondiale Concernant la stabilité régionale en Afrique, cette brève contribution est la synthèse de ma contribution, en tant qu’expert international indépendant, sur le thème, comment se positionne l’Algérie en Afrique, face à l’Union européenne et au sein de la mondialisation, suite à deux invitations : la première de la Konrad Adenauer Stiftung qui organise à Nouakchott, du 19 au 22 Février 2023 un débat qui portera sur le rôle économique des acteurs externes dans l’espace Maghreb-Sahel, en particulier la Chine, la Russie, la Turquie et les Emirats Arabes Unis auxquels assisteront de nombreuses délégations et experts internationaux en économie et en défense/sécurité.
La priorité est donnée aux industries spécifiques sur la base de certains critères tels que l’avantage comparatif du secteur privé américain dans des domaines comme l’industrie pharmaceutique, la santé, l’éducation, l’agriculture, les technologies numériques et l’enseignement supérieur, dans des minéraux essentiels pour l’énergie propre comme le raffinage et le traitement du lithium, du cobalt et du nickel, tout en renforçant les garanties sociales et environnementales.
En préconisant l’adhésion de l’Afrique au G20, ainsi que dans d’autres institutions internationales, la récente réunion USA/Afrique rentre dans la stratégie de contrecarrer la stratégie de la route de la soie initiée par la Chine où au sein des BRICS la Chine entend être le leader, voulant attirer certains pays africains et arabes. Récemment lors de la rencontre en Arabie Saoudite le ministre chinois des Affaires étrangères, a annoncé l’idée des « BRICS Plus », un cadre qui résume cette intention d’ouvrir l’organisation à de nouveaux membres pour un monde multipolaire, la prochaine réunion étant prévu en Afrique du Sud, qui assurera la présidence, selon l’AFP et Reuters courant aoùt 2023, où seront étudiés plusieurs nouvelles candidatures dont celle de l’Algérie.
Actuellement les BRICS avec la dominance de la Chine représentent en 2022, environ 25% du PIB mondial et plus de 45% de la population mondiale, sur 8 milliards d’habitants au 01 janvier 2023, dont des pays qui possèdent l’arme nucléaire la Russie, la Chine, l’Inde et le Pakistan. La crise actuelle pourrait ralentir le poids des BRICS et selon des experts chinois, ralentir le projet de la route de la Soie et sa croissance, expliquant l’inquiétude des dirigeants chinois et indiens vis-à-vis du conflit en Ukraine.
En conclusion, la crise actuelle en Ukraine devrait conduire à de profondes reconfigurations socio-économiques, technologiques mais également sécuritaires.
Le monde étant à l’orée d’une période d’incertitude croissante, aux racines ancrées dans la polarisation des sociétés. Privilégiant en premier lieu ses intérêts stratégiques propres, optant pour la neutralité dans les conflits régionaux, l’Algérie agit en fonction d’un certain nombre de principes et à partir d’une volonté avérée de contribuer à la promotion de la sécurité et de la stabilité dans la région. C‘est que les défis nouveaux sont une autre source de menace, concernant les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l’environnement, étant d’ordre local, régional et global. La lutte contre le terrorisme implique de mettre fin à cette inégalité tant planétaire qu’au sein des États, où une minorité accapare une fraction croissante du revenu national, enfantant la misère, renvoyant à la moralité de ceux qui dirigent la cité. Cela implique de s’attaquer à l’essence (un co-développement) et non aux apparences car le fossé entre les riches et les pauvres se creuse davantage, avec un écart des revenus qui renforce les inégalités en matière de distribution des richesses, d’éducation et de santé
(Suite et fin)
Pr des universités, expert international
Abderrahmane Mebtoul