Le crime colonial !

Sakiet Sidi Youcef

«Le président de la République a fait de la mémoire nationale un des piliers de cette nation et une pierre angulaire pour l’édification de l’Algérie nouvelle» en vue de «renforcer les liens de fraternité, d’amitié et de coopération avec la Tunisie, pays frère». Ce rappel a été fait par le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laid Rebiga, dans une allocution lue en son nom par son chef de Cabinet, Hamid Boucharef, à l’ouverture de la conférence sur le massacre de Sakiet Sidi Youssef, organisée au Centre national des études et de la recherche sur la résistance populaire, le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954. Une coopération, a-t-il souligné, qui se traduit par les visites mutuelles des Présidents des deux pays dans le cadre «des efforts conjoints visant à bénéficier des éléments de rapprochement afin de relever les défis auxquels fait face notre environnement régional».

Pour l’Algérie, «la participation du Président tunisien, Kaïs Saïed, aux côtés de son frère, le Président Abdelmadjid Tebboune à la cérémonie d’inauguration de la stèle commémorative «Monument de la liberté» à l’occasion de la célébration par l’Algérie du 60e anniversaire de la fête de l’Indépendance, est «une preuve irréfutable du caractère privilégié des relations entre les deux pays, renforcée par les valeurs de la lutte commune», a affirmé le ministre. «Si le devoir exige de nous de préserver notre mémoire nationale, le devoir nous invite aussi à préserver l’histoire de notre lutte commune, en vue de raffermir les liens de fraternité et d’intégration, mais également de hisser les relations de coopération dans le domaine économique et en matière de partenariat bilatéral au niveau des relations politiques entre nos deux pays». Le ministre s’est remémoré les évènements de Sakiet Sidi Youssef où «le sang des frères s’est mêlé suite au massacre odieux commis par le colonialisme français en ce jour de l’année 1958, contre des civils algériens et tunisiens, après qu’il ait pilonné un marché hebdomadaire et une école, en atteinte flagrante aux valeurs de l’Humanité et aux chartes internationales».

Pour le ministre, ce crime colonial constituait «des représailles contre le soutien par les frères en Tunisie à la Glorieuse révolution». De son côté, le représentant de l’ambassadeur de Tunisie à Alger, Anouar El M’sili, a estimé que cette histoire commune avait permis aux deux pays de travailler, dans le cadre de la complémentarité, ajoutant qu’«aujourd’hui, nous nous trouvons de nouveau dans le cadre de la poursuite de cette complémentarité, avec les dirigeants des deux pays, pour un avenir meilleur et la consolidation de la coopération» entre nos deux pays.
L. A.