Les «parkingueurs» illégaux font la loi

Tiaret

Les instructions de Ali Bouguerra n’ont pas encore trouvé le bon chemin du citoyen pour circuler librement sur les trottoirs et l’ouverture des axes principaux aux automobilistes.
«Tant que l’intervention dure, c’est l’anarchie totale, tant que tous les espaces réservés aux piétons sont occupés», dira Nour Dine. « La baguette dès fois me coûte 60 DA, si le boulanger encaisse 10 DA, il faut verser 50 DA à l’homme au gourdin un droit fixé au stationnement», avant d’ajouter, «la majorité des parkingueurs ont bénéficié de l’allocation de chômage et roule une seconde fois pour le gain facile». Sur la route d’Alger, on déplume chaque client de la banque venu pour le retrait d’une somme d’argent du DAB ou passer chez le restaurateur du coin. En plein cœur de la ville, une autre scène, on compte une poignée de jeunes portant des gilets jaunes. Des mesures prises dernièrement par les juridictions compétentes, la fin du problème des parkings sauvages à Tiaret n’est pas, semble-t-il, pour demain. Même certains ont demandé aux responsables locaux de leur faciliter ce travail avec des autorisations mais en vain. Pour preuve, les parkingueurs illégaux font toujours la loi dans ces aires de stationnement qu’ils occupent, à dire vrai, dans une indifférence totale. Ils défient ainsi, et les usagers de la route, parmi les automobilistes, et les services concernés. Devant un véritable phénomène de racket, qui ne dit pas son nom, les usagers ne savent plus à quel saint se vouer et l’exemple à constater devant les restaurateurs spécialisés dans la vente des poulets. Il est toujours utile de rappeler, à ce propos, qu’une loi contre toute personne qui utilise la route ou partie de celle-ci ou un espace public ou privé comme parking sans permis et sans autorisation des services concernés, l’APC en l’occurrence. Dans ce sillage, des parkingueurs ont été interpellés dans divers endroits de la ville, entre autres, où l’anarchie règne en maître ! Interrogé, l’un des parkingueurs nous explique : « surveiller les véhicules stationnés afin d’éviter les vols et les casses quant à la contre partie reste chez le propriétaire et la majorité préfère mon espace». Ces opérations, ou plutôt des arrestations qui en appellent d’autres, a tenu à dire un automobiliste, rencontré, hier, au centre-ville. Celui-ci n’a pas hésité à pointer un doigt accusateur en direction des services municipaux, en particulier, appelés, estime-t-il, à assumer pleinement leur responsabilité et d’intervenir de mettre de l’ordre. La loi devrait être tout simplement appliquée, a tenu à insister l’un des membres de l’UGCCA. Notre interlocuteur n’a pas du tout caché sa colère face à l’exploitation illicite de la voie publique par ces parkingueurs illégaux et les marchands à la criée. Une colère qu’il partage, selon lui, avec de nombreux usagers de la route. Où va Tiaret avec ce phénomène ? En attendant que ladite loi soit appliquée dans sa totalité, les usagers des aires de stationnement sont appelés à prendre leur mal en patience. Pour rappel, une grande partie de nos artères et boulevards sont sous les caméras de surveillance.
Faut-il aussi signaler une fois que l’annonce du mois de Ramadhan, il faut se lever tôt pour récupérer un carreau, soit de pratiquer la vente à l’informel ou stationner son véhicule. A Tiaret, tout se vend, de l’aiguille à la vache laitière.

Hamzaoui Benchohra