Les manifestations ont réuni 963 000 personnes

France

Au moins 963 000 personnes ont participé samedi aux manifestations contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement français, rapporte la chaîne BFMTV se référant au ministère de l’Intérieur. Selon ses informations, les manifestations à Paris ont réuni 93 000 participants, ce qui a constitué un record depuis le début des contestations.
D’après la Confédération générale du travail (CGT), les manifestations ont attiré 500 000 personnes à Paris et 2,5 millions dans le pays. L’Union nationale des étudiants de France (Unef) a rapporté 120 000 jeunes manifestants dans le pays et 15 000 à Paris. Les manifestations à Paris s’accompagnaient d’actes de vandalisme et d’affrontements sporadiques avec les forces de l’ordre qui utilisaient des gaz lacrymogènes contre les délinquants. Huit individus ont été interpellés. Des manifestations ont également eu lieu dans plus 240 villes françaises, notamment à Marseille, à Lyon et à Toulouse. Les autorités ont mobilisé environ 10 000 policiers et gendarmes, dont 4 500 assuraient l’ordre public dans la capitale. Il s’agit de la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les précédentes ayant eu lieu les 19 et 31 janvier et le 7 février. Les syndicats ont déjà annoncé de nouvelles manifestations, le 16 février et le 7 mars. Ils envisagent également d’organiser un événement spécial le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des femmes. Le projet proposé par le gouvernement prévoit une augmentation progressive de l’âge minimum de départ à la retraite de 62 à 64 ans d’ici 2030, ainsi qu’une augmentation à 1 200 euros de la pension complète minimale pour les personnes ayant travaillé au moins 43 ans au salaire minimum. De nombreux régimes de retraite spéciaux du pays seront supprimés, ce qui touchera en particulier les employés des secteurs du transport et de l’énergie. Malgré les protestations, le Cabinet ne s’apprête pas à changer sa position sur la réforme des retraites. Auparavant, le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran, avait déclaré, lors d’un point presse à l’issue du Conseil des ministres à l’Élysée, que le projet de loi était indispensable, appelant les Français à ne pas «bloquer le pays».