375 milliards de dinars avec 29.000 emplois à la clé

L’AAPI enregistre 1.106 projets d’investissement jusqu’au 4 février 2023

Les investisseurs algériens et étrangers manifestent depuis quelques mois de l’intérêt pour le marché national qui leur offre davantage d’opportunités d’investissement dans divers secteurs d’activité.

Cette dynamique s’explique par l’application de la nouvelle loi sur l’Investissement et de nouvelles règles de jeu visant le développement du marché local et l’afflux des capitaux étrangers, tout en tenant compte des tendances économiques mondiales et des facteurs encourageant l’émergence du secteur industriel. Ces réformes commencent à porter des fruits, selon le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, qui a fait état, avant-hier, à Alger, de l’enregistrement «au niveau de l’AAPI de 1.106 projets d’investissement d’une valeur totale dépassant les 375 milliards de dinars et devant créer 29.000 emplois».

Le guichet unique
de l’investissement
a enregistré 26 projets d’IDE
Motivé par ce premier bilan positif, M. Rekkache a réitéré son engagement de poursuivre ses efforts pour faciliter l’accès au foncier et de veiller à garantir la transparence et un traitement rapide des dossiers des investisseurs qui peuvent, désormais, inscrire leurs projets d’investissement au guichet unique des grands projets et des investissements étrangers, lancé il y a quelques mois.
Cette plate-forme numérique a réceptionné depuis sa création «plus de 35 projets, parmi lesquels figurent 26 projets d’investissements directs étrangers (IDE), dont 15 en partenariat avec des Algériens», selon M. Rekkache qui a présenté le bilan de l’AAPI à l’occasion d’une rencontre entre l’agence et le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) lors de laquelle, il a signé une convention de coopération avec le CREA visant à «mutualiser les efforts au profit des opérateurs économiques».
Ces chiffres démontrent que l’AAPI a enregistré un bilan très appréciable vu le contexte économique international instable qui influence le moral des investisseurs qui sont restés pendant des mois prudents et sceptiques quant au lancement de nouveaux investissements à l’étranger.
Pour les rassurer, l’Algérie a pris des mesures incitatives et assez audacieuses dont la suppression de la règle 51/49% régissant l’investissement étrangers (IDE) et la réforme du Code de l’Investissement qui offre d’importants avantages fiscaux, parafiscaux et douaniers aux investisseurs. Un signe de stabilité financière qui séduit des entreprises étrangères, intéressées par l’investissement dans des secteurs viables et structurants. «Depuis son entrée en activité et jusqu’au 4 février 2023, l’AAPI a enregistré 1.106 projets d’investissement, devant créer 29.000 emplois», a indiqué le directeur général de l’AAPI, rappelant que «le chiffre des projets d’investissement réceptionné était de 852 projets enregistrés au 19 janvier».
Quant au nombre des projets légués à l’AAPI par l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), M. Rekkache a fait état de «quelque 9.539 projets en cours de réalisation», précisant que «347 d’entre eux sont achevés et non encore mis en exploitation». Pour rappel, la réforme de l’Andi est survenue suite à son bilan mitigé enregistré au fil des ans dû, particulièrement, aux délais de traitement des dossiers des projets d’investissement.
La réforme a également concerné le Conseil national de l’Investissement (CNI) chargé, entre autres, de proposer la stratégie de l’Etat en matière d’investissement et à veiller à sa mise en œuvre à son évaluation. Le DG de l’AAPI a estimé, lors de son intervention, «le portefeuille des investissements qui relevaient de la compétence du Conseil national de l’investissement (CNI) à 99 projets structurants en cours de réalisation, dont 28 sont achevés et mis partiellement en exploitation», a-t-il indiqué, présentant, à l’occasion, «une synthèse des doléances des investisseurs auprès de l’Agence, notamment en ce qui concerne le foncier économique et le permis de construire».
L’accès au foncier est un véritable casse-tête chinois pour les autorités qui tentent de résoudre ce problème et de répondre le plus vite possible aux demandes des investisseurs pour ne pas les bloquer. Le défi désormais est d’accélérer la délivrance «du permis de construire, réduire les délais entre l’octroi de la concession et l’obtention du permis, ainsi que la réduction des intervenants pour la simplification du processus d’obtention», selon M. Rekkache. Il a mis en avant l’importance de coopérer avec le CREA pour encourager l’investissement et l’augmentation de la production nationale ainsi que les exportations des produits algériens vers l’étranger. «La convention signée avec le CREA s’inscrivait dans le cadre de la mutualisation des efforts de l’ensemble des acteurs de l’acte d’investir au profit de l’économie nationale», a-t-il commenté.
De son côté, le président du CREA, Kamel Moula a estimé que «cette convention devrait soutenir l’investissement en assurant un réel accompagnement des opérateurs économiques nationaux et internationaux et hisser le niveau de confiance chez les opérateurs économiques à travers une meilleure communication mais aussi leur orientation vers les projets à forte valeur ajoutée pour l’économie nationale».
Samira Takharboucht

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