Le Président sahraoui signe des décrets de nomination d’un nouveau gouvernement

Alors que l’occupant marocain poursuit ses crimes contre les prisonniers sahraouis

Le président de la République sahraouie arabe démocratique (RASD) et Secrétaire général (SG) du Front Polisario, Brahim Ghali, a signé des décrets présidentiels portant nomination du gouvernement, des membres de la Présidence de la République sahraouie et des walis, selon un communiqué de la Présidence sahraouie rapporté par l’Agence de presse sahraoui (SPS). «Conformément à ses prérogatives constitutionnelles, le président de la République et Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a signé aujourd’hui (avant-hier mardi) des décrets présidentiels en vertu desquels il a opéré des changements au niveau de la Présidence, tout en maintenant les précédentes désignations non concernées par le présent décret», précise SPS. Aussi, le Président Ghali a signé, dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles, un autre décret présidentiel portant nomination d’un nouveau gouvernement comprenant Bechraya Hamoudi Bayoun nommé Premier ministre, Mohamed Sidati, nommé ministre des Affaires étrangères, Meriem Salek Ahmada, nommé ministre de l’Intérieur et Momaed Ambarek Momhamed Ahmed Naanaa, nommé ministre de la Justice et des Affaires religieuses. Le Président sahraoui a également signé un décret présidentiel en vertu duquel il a opéré des nominations au niveau des walis. D’autre part, et sur le front, l’occupant marocain poursuit ses crimes contre les prisonniers sahraouis. En effet, les autorités d’occupation marocaines continuent de commettre des crimes contre les prisonniers civils sahraouis en les soumettant à divers types de représailles et de traitements dégradants, le cas le plus récent étant celui du détenu Mohamed Ahnini Erouh Bani, victime de graves abus perpétrés par un gardien de prison, selon une source sahraouie. La même source, citée par l’agence de presse sahraouie (SPS) indique que la femme de Mohamed Ahnini Erouh Bani a reçu un appel téléphonique de ce dernier l’informant de l’agression physique qu’il avait subie à la prison d’«Aït Melloul 2», relevant que le prisonnier sahraoui avait été frappé et sévèrement battu par un gardien. Cette attaque fait partie de la campagne de ciblage et de traitement cruel et raciste dirigée contre les prisonniers civils sahraouis du groupe «Gdeim Izik» par le directeur de la prison d’«Aït Melloul 2» et fait suite aux nombreuses plaintes que ces détenus avaient déposées pour dénoncer les conditions de leur détention. Pour rappel, le prisonnier civil sahraoui du groupe «Gdeim Izik», Mohamed Ahnini Erouh Bani est incarcéré à la prison «Aït Melloul 2», à la périphérie de la ville d’Agadir (sud du Maroc), à la suite d’un verdict injuste et sévère (réclusion à perpétuité) prononcé lors d’un procès durant lequel les conditions et garanties d’équité ont été violées. La Ligue pour la protection des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS) a récemment alerté sur la menace qui pèse sur la vie des prisonniers sahraouis, notamment le groupe «Gdeim Izik», en raison des pratiques de l’occupant marocain, contraires à toutes les normes et chartes internationales. Elle a également condamné la campagne systématique contre les prisonniers du groupe «Gdeim Izik» visant à porter atteinte à leur dignité et à se venger de leurs positions politiques. Les prisonniers civils sahraouis du groupe «Gdeim Izik» sont incarcérés dans plusieurs prisons marocaines après avoir été condamnés à des peines allant de 20 ans de réclusion à la perpétuité au terme de procès iniques dépourvus de garanties d’équité, de l’aveu même de plusieurs ONG internationales.
APS