Des pensionnaires du Championnat professionnel de Ligue 1 ont quitté la Coupe d’Algérie de football dès le premier tour, éjectés par des clubs de divisions moins huppées pour certaines équipes, les petits-poucet se font place dans cette course.

L’excès de confiance trompeur
Ils étaient incapables de se montrer dangereux face à des formations qui se voyaient «ridiculisées» par les grandes équipes. Celles-ci se disaient pourtant balaises. Quand la difficulté survient sur le terrain, le blocage psychologique provoqué par l’excès de confiance, met à plat ventre l’expérience et la maturité qui craquent. Pour les pensionnaires de la Ligue, tomber est une peur qui revient chaque année dès les 32es de finale. Personne n’a envie d’être la risée, se faire éliminer face à une équipe surtout moyenne qui prend place dans les débats de la Coupe d’Algérie. Le pire dans cette compétition, il n’existe plus de matches aller-retour qui puissent protéger les… pros.

Une défaite est souvent la faute à…
Malchance pour les uns et pour d’autres, le but encaissé trop tôt ou contre le cours du jeu, c’est la faute à l’arbitre. Tous ces facteurs incontrôlables font régulièrement chuter les formations dites supérieures… Les mieux préparées. A l’inverse, les équipes «petits-poucet» perturbent, déstabilisent, imposent leur image, font stade plein en cette grande occasion, le vainqueur ? C’est le football national.

Les pensionnaires de Ligue 1
quittent le terrain
Les MC Alger, CS Constantine, USM Alger, l’ES Sétif, l’USM Annaba des chefs de file qui se font poliment écarter de la course vers le trophée national. Le MCA a donc quitté l’aventure précocement, après sa défaite en déplacement face au NC Magra sur le score de 2 à 0. Le second cité, en l’occurrence l’IRB Maghnia (inter-régions) qui a assommé en 1/32e de finale l’USMAn aux TAB (5-4), après une égalité parfaite (2-2) durant 120 minutes de jeu, mercredi à Maghnia. La JS Saoura s’est délivrée de l’ES Sétif en lui postant un seul but sur sa pelouse du 8-Mai-1945 et ce après prolongations (1-0), grâce à un but signé Lhamri (106′) et valide ainsi son billet pour les 8es de finale. La JS Djijel (inter-régions) a facilement arraché sa qualification en 8es de finale, en s’imposant face au pensionnaire de la Ligue 2, l’USM Annaba (2 -0). Les deux buts ont été l’œuvre de Ghetout (36′) et Yessad (44′). Pour le compte des 32es de finale.
Les équipes se valent
En résumé, beaucoup de leçons sont à retenir de cette Coupe d’Algérie, d’abord un esprit de concurrence qui apparaît chez des équipes qui affrontent celles de Ligue 1, chez elles quelque chose de magique apparaît entre les équipes, en l’occurrence le rapprochement dans les stratégies de jeu. Pour les autres, c’est un complexe de supériorité qui apparaît au grand jour, en souhaitant que les choses ne tournent pas mal, ce sera compliqué de refaire le match.

Les matches ne pardonnent pas
Le terrain de la Coupe d’Algérie répond d’une manière directe aux déclarations des uns et des autres, et notamment lorsqu’il s’agit des objectifs à atteindre. Des clubs se disent être en mesure de préserver, gagner en énergie pour finir en finale. Tout le monde ne veut pas être spectateur de ce qui peut se passer dans les vestiaires après une élimination. Un ex-international de football nous disait récemment «vous n’en revenez pas. Tout le monde se regarde sans rien se dire… Vous vous posez des questions, vous essayez de comprendre et après vous avez honte. Ce sont des matches qui marquent une carrière… Je sais ce qui peut ressentir un joueur après une victoire ou une élimination». Lorsque le vent brise les rêves des clubs, c’est tout le contraire qui se dit qui se raconte, c’est un peu la honte, la déception, chacun se remémore ce qu’il disait avant le match «on est les meilleurs, c’est une petite équipe qu’il va falloir battre dès les premières minutes… Et puis sur le terrain, c’est un autre décor qui se précise, on est perturbé et on sort tête baissée. Quand on se voit, on se dit : tu te souviens de ce que nous disions…», nous racontait cet ancien joueur international de la JS Kabylie.
La honte, elle est toujours présente pour affronter les équipes qui n’étaient pas sûres de franchir les premières étapes et encore moins de jouer les premiers rôles. La course n’est pas encore terminée, les surprises aussi.
H. Hichem