L’Algérie plaide pour un monde multipolaire

«Un partenariat fructueux et mutuellement bénéfique, un partenariat basé sur un traitement d’égal à égal, au mieux des intérêts communs», c’est ainsi que «l’Algérie nouvelle sous l’égide du Président Abdelmadjid Tebboune, conçoit ses relations avec l’Union européenne. Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Amar Belani l’a fait savoir à l’ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne à Alger, Thomas Eckert, qu’il a reçu, mercredi au siège du ministère. Selon un communiqué du ministère, les deux parties ont passé en revue «les prochaines échéances prévues dans le cadre de l’agenda des relations bilatérales et nombre de questions internationales et régionales d’intérêt commun».

Au volet international, «les deux parties ont procédé à un échange de vues concernant la crise russo-ukrainienne et ses défis majeurs imposés à la paix et à la stabilité du monde». Amar Belani a insisté, dans ce sillage, sur «la nécessité d’intensifier les efforts internationaux en vue de mettre fin à cette crise dans les plus brefs délais», réitérant «la position algérienne prônant, depuis le début du conflit, l’impératif recours au dialogue et aux moyens pacifiques, en tenant compte des intérêts de toutes les parties concernées».

Amar Belani a évoqué «la sagesse de la doctrine diplomatique algérienne qui n’a eu de cesse plaider pour le renforcement de l’action multilatérale et l’émergence d’un monde multipolaire reflétant, avec équité, les nouveaux équilibres mondiaux et permettant un champ de coopération plus large face aux défis majeurs que confronte l’humanité en matière de sécurités sanitaire, alimentaire et environnementale». Il a également mis l’accent sur «la centralité de la cause palestinienne et son rôle vital et décisif dans la stabilité de la région», laquelle demeure tributaire d’un règlement équitable et inclusif du conflit arabo-sioniste, basé sur l’équation de «la terre contre la paix», conformément à l’Initiative arabe de paix de 2002 que les dirigeants arabes ont convenu de réactiver et de la mettre à la disposition de la communauté internationale à l’occasion du Sommet arabe tenu à Alger les 1er et 2 novembre 2022.

Amar Belani a réaffirmé la «position inaliénable de l’Algérie qui considère la cause sahraouie comme étant une question de décolonisation qui ne saurait être résolue qu’à travers l’application de la légalité internationale et des principes pertinents de l’ONU et de l’UA», soulignant que les «mesures unilatérales et les manœuvres éhontées menées par le Royaume du Maroc, de connivence avec certaines parties internationales bien connues, en vue de saper le processus de décolonisation au Sahara occidental, sont vaines.
L. A.