Une grève pour protester contre la réforme des retraites

France

Une nouvelle action de protestation, cinquième depuis le début de l’année, se déroule en France ce jeudi. Les entreprises énergétiques, les transports en commun et l’enseignement sont autant les secteurs qui y participent. À la différence de la dernière protestation qui a eu lieu le 11 février et ne comprenait que des manifestations, cette fois, les syndicats ont exhorté, dans un appel conjoint, de suspendre leur travail pour 24 heures dans le cadre d’une grève intersectorielle. Le dirigeant de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a indiqué avant le début de l’action qu’il avait l’intention d’aller jusqu’au bout. Selon lui, les protestations d’aujourd’hui sont le dernier avertissement pour le gouvernement avant le blocage complet du pays le 7 mars. Les forces de l’ordre ont annoncé s’attendre à 450 000-650 000 manifestants à travers le pays. Environ 10 000 policiers travaillent pour assurer l’ordre public. Pour référence, le projet proposé par le gouvernement prévoit une augmentation progressive de l’âge minimum de départ à la retraite de 62 à 64 ans d’ici 2030, ainsi qu’une augmentation à 1 200 euros de la pension complète minimale pour les personnes ayant travaillé au moins 43 ans au salaire minimum. De nombreux régimes de retraite spéciaux du pays seront supprimés, ce qui touchera en particulier les employés des secteurs du transport et de l’énergie. Malgré les protestations, le gouvernement ne s’apprête pas à changer sa position. Plus tôt, le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran, avait déclaré, lors d’un point presse à l’issue du Conseil des ministres à l’Élysée, que le projet de loi était indispensable, appelant les Français à ne pas «bloquer le pays». Il a noté que, selon les estimations du gouvernement, «environ 40% des retraités issus des groupes les plus vulnérables pourront bénéficier d’un niveau de vie plus élevé grâce aux dispositifs envisagés par les autorités».