Trop de morts sur nos routes !

34.000 victimes dont 3.400 décès dénombrés en une année

Le bilan macabre de l’année 2022 concernant les accidents de la route a dépassé la barre des 3.000 morts pour atteindre, précisément, 3.409 décès, alors que celui des blessés a franchi la ligne des 30.700 cas, soit près de 300 personnes blessées chaque jour sur les routes. Un seuil transpercé par le comportement irresponsable et dangereux de l’humain, qui reste la principale cause de cette tuerie sur les routes. Il est grand temps d’agir.

Alors que le bilan des accidents de la circulation rien que pour le mois de janvier passé fait part de la mort de 211 personnes et plus de 7.500 blessées, selon le capitaine Nassim Bernaoui, relevant de la Direction générale de la Protection civile (DGPC), le bilan des décès dénombrés pendant l’année 2022 révèle la mort de 3.409 personnes et plus de 30.000 autres blessées.
Il y a trop de morts sur les routes. Nacef Abdelhakim, le délégué national à la sécurité routière, a dévoilé hier, lors de son intervention devant les participants aux travaux de la Journée parlementaire tenue au siège de l’Assemblée nationale populaire (APN), le bilan des accidents de la route dénombré durant l’année 2022, où il a révélé que « 22.980 accidents corporels de la circulation ont été enregistrés durant la même date, entraînant la mort de 3.409 personnes et 30.777 autres blessées3, a-t-il divulgué. Lors des travaux de la Journée parlementaire portant sur «la sécurité routière, la sensibilisation des citoyens, la législation et la stratégie de l’État», Nacef a rassuré quand même que «par rapport à l’année 2021, une réduction du nombre des accidents de la circulation a été enregistrée à hauteur de 2,17%. En revanche, une augmentation du nombre des décès de 3,53 %, et un autre accroissement du nombre des personnes blessées à travers des accidents de la route de 2,22%, ont été également évalués», explique-t-il devant les participants, notamment les membres de l’APN.
La hausse du phénomène des accidents à travers les routes du pays a fait réagir tout le monde, c’est le cas du président de l’APN, Brahim Boughali, qui a pris la parole à son tour lors de la Journée parlementaire portant sur ledit phénomène.
Présent hier au travaux de la Journée parlementaire, et pour sa part, le chef de l’Assemblée populaire nationale (ANP), Brahim Boughali, a appelé à la
nécessité d’adopter une nouvelle réflexion et une approche pour contrer le phénomène des accidents de la circulation. Sur ce registre, le chef de l’APN a clairement exhorté les services concernés à la mise en place d’un nouvel système de sensibilisation intégré qui accompagne le dispositif juridique lié à la sécurité routière. Brahim Boughali a rappelé les participants à la Journée parlementaire que «l’intérêt personnel du Président Abdelmadjid Tebboune dans ce dossier, celui du traitement du phénomène des accidents de la route, est pleinement considéré comme une priorité de son programme, indique clairement que la question a atteint un point qui appelle une action par tous les moyens pour y remédier», dira clairement le président de l’APN. Boughali a également salué les efforts de l’État algérien, qui, selon lui, a «élaboré un système complet de textes juridiques pour dissuader les contrevenants et les responsables d’accidents de la route, ainsi que sa détermination de lutter contre les pratiques frauduleuses qui entraînent un manque de sécurité lors de la conduite des véhicules», a rappelé le président de l’APN.
Il a plaidé pour un traitement judicieux et approfondie du phénomène des accidents de la route. Pour cela, il a appelé les juristes et les personnes intéressées par le système législatif à «édicter des amendements qui traitent du phénomène de l’insécurité sur les routes, conformément à ce qui résulte de l’étude des facteurs psychologiques, voire sociaux, des individus qui enfreignent la loi sans se soucier de leur propre sécurité, ou la sécurité des autres», dira ave précision le chef de l’APN. De son côté, le président de la Commission des transports, des communications et des télécommunications du Parlement, en l’occurrence Ali Mounsi, a indiqué que le phénomène des accidents de la circulation est devenu «un enjeu d’opinion publique et une priorité nationale».
Devant la gravité de la situation sur les routes, Ali Mounsi a carrément convoqué à l’«organisation d’un colloque national sur la sécurité routière afin que tous les acteurs concernés à cet égard prennent leurs responsabilités», appelle-t-il.
Sofiane Abi.